La Haute autorité de santé (HAS) a "déploré" vendredi une lettre du conseil départemental de l'ordre des médecins de l'Ain au sujet du diagnostic de la maladie de Lyme. La lettre avait provoqué la colère des associations.
"La HAS déplore l'initiative du conseil départemental de l'ordre des médecins de l'Ain", a-t-elle indiqué dans un communiqué. "Son courrier adressé à l'ensemble des médecins du département ajoute de la confusion dans l'esprit des praticiens" et entraîne "une perte de chance" pour les patients, a-t-elle ajouté.
Une reconnaissance de fait de la forme chronique de la maladie
Dans ses recommandations publiées le 20 juin dernier, la HAS a reconnu l'existence d'un(e) "symptomatologie/syndrome persistant(e) polymorphe après possible piqûre de tique" (SPPT). Cette appellation très large désigne la "situation de patients qui ont pu être exposés aux tiques et qui présentent des signes cliniques polymorphes, persistants et non expliqués, pouvant être invalidants".
Ces termes ont été critiqués en juillet par l'Académie de médecine qui y a vu une reconnaissance de fait de la forme chronique de la maladie, "sans la moindre preuve". Le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) a également dénoncé ces recommandations en demandant aux médecins de ne pas en tenir compte. Dans un courrier daté du 20 septembre, le conseil de l'Ordre des médecins de l'Ain a rappelé la position de ces deux instances. Le conseil départemental a également mis en garde contre "des diagnostics erronés de maladie de Lyme, favorisant des retards de diagnostic, notamment dans le domaine neuro-psychiatrique". "Il n'existe AUCUN diplôme (...) permettant à un médecin de se prévaloir médecin spécialiste de la maladie de Lyme", ajoute la lettre, révélée cette semaine par l'association ChroniLyme. Cette association s'est insurgée contre cette lettre en l'accusant d'entraîner une "perte de chance" pour les malades. [Avec AFP]
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