Coup de tonnerre dans la course aux vaccins. Alors que les livraisons prennent du retard partout dans le monde, l’Institut Pasteur vient d’annoncer qu’il cesse le développement de son principal projet de vaccin, pour lequel il s’était allié avec le laboratoire pharmaceutique Merk/MSD, car le vaccin n’est pas aussi efficace qu’espéré. "Les réponses immunitaires induites se sont avérées inférieures à celles observées chez les personnes guéries d'une infection naturelle ainsi qu'à celles observées avec les vaccins autorisés" contre le Covid-19, a expliqué l'Institut pour justifier sa décision de mettre fin à son projet. Le vaccin de Pasteur utilisait comme base le vaccin contre la rougeole, adapté pour combattre le Covid-19. Les essais de phase 1 avaient commencé en août dernier. Mais l’institut de recherche a toutefois précisé qu’il poursuivait ses travaux sur d'autres projets de vaccin contre le Covid, à un stade toutefois préliminaire. "Le premier, administrable par voie nasale, est développé avec la société de biotechnologie TheraVectys, issue de l'Institut Pasteur et spécialisée dans la mise au point de vaccins. Le second est un candidat vaccin à ADN", a indiqué Pasteur.
Ces deux projets "sont aujourd'hui en phase préclinique". En outre, cet arrêt "ne remet pas non plus en cause la poursuite des autres projets de recherche vaccinale menés en partenariat avec Themis/Merck-MSD", basés sur le vaccin contre la rougeole, précise Pasteur. Selon l'Institut, des recherches sont en cours pour utiliser cette technologie contre d'autres maladies infectieuses (fièvre de Lassa, chikungunya par exemple). De son côté, le laboratoire américain Merck a décidé d’interrompre le travail sur un autre potentiel vaccin contre le Covid-19 en plus de celui de Pasteur, estimant que les deux candidats n'étaient pas plus efficaces que ceux développés par d'autres sociétés. Mais le laboratoire prévoit en revanche de continuer ses recherches sur deux traitements contre le nouveau coronavirus. Les premiers résultats des essais cliniques sur celui baptisé MK-7110 montrent une réduction de plus de 50% de risque de décès ou d'insuffisance respiratoire chez les patients hospitalisés avec des formes modérées à sévères du Covid-19, affirme la société. Les résultats complets sont attendus au cours du premier trimestre. L'autre médicament est appelé molnupiravir et est développé avec la société américaine Ridgeback Bio. Les premiers résultats de l'essai clinique en cours sur son efficacité devraient être connus d'ici fin mars également. [avec AFP]
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