La présidente LR de la région Île-de-France va proposer à l'ARS d'expérimenter un "Samu infirmier" avec des infirmières aux prérogatives élargies pour traiter les patients à domicile et diminuer le recours aux services d'urgences. Verra-t-on bientôt des ambulances du Samu sans médecin en Île-de-France ? C'est en tout cas ce que compte proposer Valérie Pécresse à l'ARS. En réponse à la crise des urgences, la présidente LR de la région a annoncé dimanche sur France 2 vouloir expérimenter un "Samu infirmier avec des infirmières qui se déplaceraient à domicile". Ces infirmières "praticiennes", c'est-à-dire des infirmières en pratique avancée formées à bac + 5, pourraient non seulement "suivre" les patients mais également prescrire, "sous le contrôle des généralistes". Le modèle semble à la fois s'inspirer des ambulanciers paramedics anglo-saxons et des nurse practionners qui exercent aux Etats-Unis, au Canada ou encore au Royaume-Uni. "On désaturerait les urgences et on n'occuperait pas les médecins généralistes qui sont si peu nombreux et tellement surchargés", a mis en avant Valérie Pécresse sur France 2. Cela permettrait du même coup selon elle de "revaloriser la fonction du généraliste en le mettant sur des soins à plus haute valeur ajoutée", car ses consultations "valent beaucoup plus que les 25 euros que nous payons". [Avec AFP]
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