Dr Luc Duquesnel, président des Généralistes de la CSMF "Il faut trouver des solutions à la problématique de l'accès aux soins qui permettraient de freiner le recours de la population aux services d'urgence. Depuis 50 ans, le médecin généraliste était en première ligne pour tout faire, tout seul, et ce temps- là est terminé. D'abord les besoins de santé ont augmenté et se sont compliqués et il y a un problème démographique, ce qui signifie que l'on doit travailler collectivement, dans un cadre de travail d'équipe de soins primaires mais aussi de deuxième recours. Cela signifie que sur le plan du financement, on doit valoriser les organisations collectives de soins ambulatoires qui vont se mettre en place sur les territoires au-delà de ce qui existe déjà, c’est-à-dire les maisons de santé pluridisciplinaires engagées dans l'ACI (Accord cadre interprofessionnel). Ce financement ne concernerait pas que les médecins sur le territoire, mais aussi d'autres professionnels de santé, ceux qui mettent en place des organisations pouvant prendre en charge les soins non programmés. Je pense bien entendu aux CPTS (Communautés professionnelles territoriales de santé), qui se mettent en place sur le territoire en ambulatoire, c'est un changement radical. Or, aujourd'hui, les financements provenant du FIR (Fond d'intervention régional), sont consacrés à la coordination, et ils ne permettent pas de rémunérer l'infirmière qui va aider à prendre en charge les urgences. Il se profile, d'ici trois ou cinq ans, une convention pour les CPTS comme on a un peu une pour les Maisons de santé pluridisciplinaires (MSP). Or, vu les enjeux et les besoins de la population, cinq ans, c'est trop tard".
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