Vaccin AstraZeneca : pas de nouveaux décès en France, l’EMA confirme que les bénéfices l'emportent sur les risques
Alors que la défiance envers le vaccin d’AstraZeneca se fait de plus en plus grande, l’Agence nationale de sûreté du médicament (ANSM) a annoncé, ce vendredi 23 avril, qu’aucun nouveau décès n’avait été signalé sur la période du 9 au 15 avril. Cinq nouveaux cas de thromboses atypiques ont cependant été détectés, ce qui porte le total de ces cas à 27, dont 8 décès, depuis le début de la vaccination avec le vaccin suédo-britannique.
Selon l’autorité sanitaire, les cinq nouveaux cas de thromboses atypiques concernent des patients qui présentent un “profil similaire à celui du précédent bilan”, avec “une moyenne d’âge plus élevée (médiane à 60 ans), un sex-ratio proche de 1 (13 femmes / 14 hommes) et une localisation des thromboses majoritairement au niveau digestif”.
“Un cas sans issue fatale du précédent rapport a été exclu de ce bilan suite à de nouvelles informations (sérologie SARS-CoV 2 positive)”, précise l’ANSM dans son dernier bulletin de pharmacovigilance, publié vendredi, ajoutant que 3.263.000 injections ont été réalisées au 15 avril avec ce vaccin, réservé depuis le 19 mars aux personnes de 55 ans et plus.
Au total, depuis le début de vaccination avec le vaccin Vaxzevria (nouveau nom du vaccin d’AstraZeneca), 11.206 cas d'effets indésirables ont été analysés par les centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV) d’Amiens et de Rouen. Il s’agit pour l’essentiel de "syndromes pseudo-grippaux, souvent de forte intensité (fièvre élevée, courbatures, céphalées)”, note l’ANSM.
Afin d’assurer une surveillance renforcée des effets secondaires des vaccins anti-Covid - notamment de rares et inhabituels cas de thromboses atypiques, l’ANSM a annoncé, la semaine dernière, la mise en place d’un comité d’experts sur ces effets thrombotiques. Il sera composé de scientifiques, dont le Pr Bruno Lina, de cliniciens, mais aussi de représentants d'associations d’usagers, ou d’institutions publiques, nommés pour trois mois.
De son côté, l'Agence européenne des médicaments (EMA) a confirmé vendredi, à l’issue d’une nouvelle étude, que les bénéfices du vaccin AstraZeneca contre le Covid continuaient de l’emporter sur les risques “chez les adultes de tous les groupes d'âge”. Selon l’EMA, les rares cas de caillots sanguins se sont produits chez environ une personne sur 100.000 ayant reçu le vaccin AstraZeneca.
Préconisant de continuer à administrer la deuxième injection de ce vaccin -entre 4 et 12 semaines après la première, l’EMA a également déclaré qu'il n'y avait “pas suffisamment de données disponibles dans toute l'UE” pour affirmer que les risques sont liés au sexe. Par ailleurs, le régulateur, qui a demandé début avril que les caillots sanguins soient répertoriés comme effet secondaire très rare du vaccin, a ajouté que “les bénéfices de la vaccination augmentent avec l'âge”.
[avec AFP]
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