Alors que les polémiques s’accumulent concernant le vaccin d’AstraZeneca - problème de livraisons, risque de thrombose notamment -, la ministre de l’Industrie a annoncé ce vendredi 16 avril sur RMC qu’il était probable que l’Union européenne ne renouvelle pas son contrat avec ce laboratoire, ainsi que celui de Johnson & Johnson. Le vaccin Janssen a lui été suspendu cette semaine aux Etats-Unis suite à des signalements de caillots sanguins, le temps d’une enquête.
La ministre a affirmé que c’était “la plus grande probabilité" que l'Europe ne fasse pas de nouvelles commandes. "Nous n'avons pas amorcé de discussions avec Johnson & Johnson et avec AstraZeneca pour un nouveau contrat, là où nous avons d'ores et déjà amorcé des discussions avec Pfizer/BioNTech et Moderna", a-t-elle aussi indiqué. La décision n’est “pas encore tranchée”, a-t-elle toutefois tempéré. En Europe, le Danemark est devenu mercredi le premier pays européen à annoncer l'abandon du vaccin d'AstraZeneca, justifiant ce choix par les effets secondaires "rares" mais "graves" malgré les feux verts du régulateur européen et de l'OMS pour l'utiliser.
50 millions de doses supplémentaires du vaccin #PfizerBioNTech seront livrées à l'Europe, dont près de 7,5 millions de doses pour la France d'ici la fin juin. pic.twitter.com/6Ekr3dwkUI
— Agnès Pannier-Runacher (@AgnesRunacher) April 16, 2021
"Nous avons un portefeuille vaccinal avec ARN messager qui fonctionne très bien et ont peu d'effets secondaires, nous allons avoir des nouveaux vaccins, si tout va bien, Novavax, Sanofi, qui sont des protéines recombinantes qui ont de très bons résultats et nous avons 50 ans de recul sur ce type de technologie" a expliqué Agnès Pannier-Runacher, qui a aussi précisé que ces vaccins allaient arriver au deuxième semestre. "Donc nous allons voir beaucoup de doses sur différentes plateformes permettant de répondre à l'ensemble des besoins", a-t-elle estimé.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a fait valoir cette semaine que Pfizer-BioNTech s'était "révélé un partenaire fiable, qui a honoré ses engagements et se montre réactif face à nos besoins", à rebours des problèmes de livraison d'AstraZeneca, développé avec l'université d'Oxford. 50 millions de doses supplémentaires ont ainsi été commandées. Pour la France, cela représente donc "d'ici la fin du mois de juin, 7,5 millions de doses supplémentaires", a détaillé Agnès Pannier-Runacher. Soit "3 millions qui seront livrées à partir de la semaine du 26 avril et jusqu'à fin mai, et un peu plus de 4 millions tout au long du mois de juin".
[avec RMC]
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