Vers une troisième vague du Covid ? Des médecins et élus plaident pour un reconfinement après Noël
Alors que de nombreux professionnels de santé redoutent une troisième vague du Covid après les fêtes de fin d'année, de plus en plus de voix s'élèvent au sein du corps médical et chez les politiques pour demander un reconfinement juste après Noël. "L'épidémie n’est pas du tout sous contrôle malgré les efforts qui ont été faits ces deux derniers mois", a alerté ce matin la Pr Karine Lacombe, cheffe de service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine (Paris), sur le plateau de BFMTV. Affirmant que la hausse des contaminations est due aux réunions de famille, l'infectiologue a assuré qu'il était "évident qu'à l'issue de cette période de Noël", il y aurait une augmentation des contaminations et des arrivées en réanimation. "C'est inéluctable, à moins que chacun se responsabilise individuellement et décide de passer Noël en petit comité." Selon les derniers chiffres des autorités sanitaires, rendus publics mardi soir, près de 12.000 nouveaux cas de contamination au Covid-19 ont été recensés au cours des dernières 24 heures. Mais le taux de positivité est en baisse (il était de 4,4% mardi contre 4,7% la veille, selon Santé publique France).
Covid-19: l'infectiologue Karine Lacombe est l'invitée d'Apolline de Malherbe sur BFMTV-RMC https://t.co/fM9RiQMi0Y
— BFMTV (@BFMTV) December 23, 2020
Certains médecins et élus locaux plaident de fait pour un retour des restrictions de déplacements après Noël et alertent sur une éventuelle troisième vague. C'est le cas notamment du Pr Djillali Annane, chef du service de réanimation de l’hôpital de Garches (Hauts-de-Seine), qui estime qu'il "faut quelque chose de drastique, court, qui se terminerait autour du 20 janvier, et qui permettrait de ramener le nombre de contaminations quotidiennes proche de 1 000 par jour", a-t-il expliqué à France 2. A quelques jours du début de la campagne de vaccination en France, le médecin a estimé...
que ce reconfinement strict "nous permettra, au moment où nous commençons la campagne vaccinale, de mieux contrôler l’épidémie et quasiment de la contrôler une fois pour toutes".
Du côté des élus locaux, le maire LR de Reims (Marne), Arnaud Robinet, demande lui aussi le retour du confinement dès le 26 décembre. Une solution qui, selon lui, permettrait un "retour à la vie presque normale à la rentrée". Les indicateurs sont en effet au rouge dans de nombreux territoires, notamment dans le Grand Est. Même son de cloche du côté du maire de Nancy (en Meurthe-et-Moselle où le taux de positivité est de 7,0 pour 100 tests, bien supérieur au taux pour la France entière, 4,7), Mathieu Klein, qui évoque quant à lui l'idée de réenclencher le dispositif de restriction des déplacements le 28 décembre. Tous ne sont toutefois pas unanimes. Pour le professeur Olivier Claris, président de la commission médicale d’établissement des Hospices Civils de Lyon, "il faut des arguments très solides pour justifier d’un reconfinement national, ce n’est pas le cas aujourd’hui", a-t-il dit au Monde. Mais dans certaines régions concernées par de fortes remontées, cela peut se justifier." Pour l'heure, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a exclut tout reconfinement. Cette décision "se fait en fonction de la situation sanitaire", a-t-il affirmé mardi soir sur TF1, ajoutant que "nous ne sommes pas en flambée épidémique comme certains de nos voisins qui ont dû reconfiner en catastrophe". "Toutes les solutions sont toujours dans les tuyaux", a-t-il toutefois nuancé, indiquant qu'il y avait encore trop de cas de Covid à ce jour en France. [avec francetvinfo.fr et BFMTV]
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