"Pour bon nombre d'établissements, le manque de personnel se faisait déjà ressentir avant l'arrivée de cette crise sanitaire. Cette dernière n'a fait qu'exacerber la situation", notent Elodie Pogam et Myriam Rafie, managers Hays santé médical dans le focus sectoriel que vient de publier cette entreprise de recrutement et d'intérim. Déjà très demandés avant la survenue de la pandémie, le médecin coordonnateur en Ehpad est le profil le plus prisé de cette "ère post-Covid". Viennent ensuite le psychiatre et l'infirmière en réanimation ou en gériatrie. Hays publie également des données sur les rémunérations proposées dans le secteur privé. Le profil le mieux rémunéré est celui du cardiologue, dont le salaire de base (hors éléments variables) oscille au niveau national entre 123 000 et 130 000 euros brut pour un médecin avec moins de 3 ans d'expérience et entre 153 000 et 184 000 euros brut au-delà de 8 ans d'expérience. Les psychiatres et les médecins coordonnateurs peuvent escompter entre 95 000 et 110 000 euros brut annuels, en fonction de leur ancienneté.
Si la comparaison avec l'hôpital est hasardeuse du fait des éléments variables (notamment les gardes pour les PH), Hays estime que les rémunérations offertes par le secteur privé sont supérieures de 15% à celles du secteur public. D'après le cabinet de recrutement, la crise sanitaire, notamment le manque de matériel médical, aurait accélérer la fuite des PH vers le secteur privé, tandis que les infirmières, "traumatisées par la première vague" "peinent à retrouver le chemin des services", préférant quitter leur poste à temps plein au profit de contrats temporaires, quand elles ne songent pas à la reconversion.
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