Au total, entre le 16 mars et le 31 mai, la Cnam a validé 79 599 demandes d'aide de médecins conventionnés via le téléservice dédié sur Ameli-pro, d'après les chiffres présentés en commission paritaire nationale.
Cette aide, visant à compenser les charges, a été calculée sur la base des honoraires perçus en 2019, du taux de charge par spécialité et du montant des honoraires perçus entre le 16 mars et le 30 avril "dont une fraction égale au taux de charge sera déduite de la compensation à recevoir". Les autres aides et compensations reçues au titre de dispositifs publics (fonds d'urgence pour les travailleurs indépendants et les professions libérales, chômage partiel, IJ sur la période concernée) sont déduites de la somme versée par l'Assurance maladie.
Les 335 000 professionnels de santé éligibles à ce dispositif d'aide avaient la possibilité de demander un acompte, allant jusqu'à 80% du montant théorique de l'aide. Le montant demandé fin mai s'élève à 326 293 647 euros pour les médecins, soit une moyenne de 4099 euros par praticien.
Au-delà de cette aide au paiement des charges, la CSMF réclame l'ouverture d'une négociation conventionnelle visant à compenser la perte d'activité elle-même, de l'ordre de 40% pour les généralistes ; quant aux spécialistes, plus lourdement impactés encore, ils font encore les frais des restrictions d'accès aux blocs, aux unités de cardiologie interventionnelle et aux unités d'endoscopie. Le syndicat réclame par ailleurs une révision du forfait structure, afin de prendre en compte les frais liés aux normes sanitaires dans les cabinets.
Quant aux remplaçants, ils restent exclus du dispositif de compensation de perte d'activité pour le moment, la Cnam étant incapable d'identifier leur activité ainsi que d'évaluer leurs revenus propres et le montant de leur contribution aux charges, définie par contrat. Des "échanges" avec l'Agence centrale des organismes de Sécurité sociale sont en cours pour tenter de résoudre ce casse-tête.
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