Premier constat de ce sondage* : 73% des professionnels libéraux considèrent qu'il est "indispensable" de se constituer un (sur)complément de retraite, la pension versée au titre du régime obligatoire (la Carmf pour les médecins) étant jugée insuffisante. Et la majorité des répondants n'ont d'ailleurs pas attendu pour se constituer leur bas de laine : 77% des libéraux ont commencé à préparer leur retraite avant l'âge de 45 ans, dont 40% avant l'âge de 36 ans. Ne mettant pas tous les œufs dans le même panier, les libéraux ont mis en place 2 à 3 stratégies : 64% des sondés ont souscrit un contrat de retraite surcomplémentaire, une même proportion a investi dans l'immobilier (53% dans une résidence secondaire, 25% dans les murs du cabinet) et 62% ont pris une assurance-vie. Près de la moitié (45%) ont ouvert des livrets d'épargne pour leur retraite et 21% ont investi en bourse.
La grande majorité (97%) des souscripteurs d'un contrat de retraite supplémentaire ont ouvert au moins un contrat Madelin et un sur 5 déclare même en avoir ouvert plusieurs. Après la retraite supplémentaire Madelin, l'assurance-vie est le placement préféré des libéraux, que ce soit pour la garantie du capital (citée par 81% des sondés), sa disponibilité (69%), la fiscalité du produit (60%) ou sa rentabilité (53%). Pour constituer leur retraite supplémentaire, les libéraux ne lésinent pas sur les moyens : ils y consacrent en moyenne 13% de leurs revenus. Longueur des études oblige, rares (3%) sont les sondés qui partiront à la retraite avant 60 ans. Près de la moitié (49%) des libéraux envisagent tout de même de s'arrêter avant 65 ans, 41% avant 70 ans et 5% entendent bien travailler au-delà. Près d'un quart (23%) des répondants expliquent repousser la date de leur départ à la retraite afin d'améliorer leurs futurs revenus et 16% justifient cette décision par la passion du métier. Par manque d'intérêt ou parce qu'ils estiment ne pas avoir assez mis de côté, un tiers des libéraux (33%) ne se sentent pas bien préparés financièrement à la retraite. Si les avantages fiscaux des contrats Madelin sont bien cernés par 96% des sondés, 81% avouent ne pas connaître la loi Pacte et ses aspects relatifs à la réforme de l'épargne-retraite, mais ils se montrent plutôt favorables à ses principales mesures (simplication, transférabilité des contrats, permettre une sortie partielle en capital). Les deux tiers (69%) n'ont par ailleurs pas entendu parler du futur PER (plan d'épargne-retraite), qui réunira les divers contrats dans une même enveloppe.
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