Le pionnier des cabines de télémédecine en liquidation judiciaire
Le couperet est tombé jeudi 26 septembre : la société H4D, pionnière des télécabines qui a équipé plusieurs départements, a été placée en liquidation judiciaire. Du jour au lendemain, ses quelques 150 cabines ont cessé de fonctionner.
C'est un petit séisme dans le secteur de la télésanté. Jeudi 26 septembre, le tribunal de commerce de Paris a placé la société H4D, première entreprise à avoir commercialisé une cabine de télémédecine en 2014, en liquidation judiciaire faute de repreneur. Employant 57 salariés, cette société avait pour clients des collectivités territoriales, notamment les départements de Seine-et-Marne, des Yvelines ou encore de l'Ain, et des entreprises, le volet médecine du travail. "H4D, c’était le leader historique, réagit auprès d'Egora Jean-Pascal Piermé, président de l'association "Les entreprises de télésanté". Ça a été la première société en Europe à mettre en place des cabines."
Bien que créée en 2008, l'entreprise fonctionnait encore "en mode start up", nécessitant des "investissements réguliers" pour pouvoir poursuivre et développer son activité. "Le dernier appel de fonds, l'an dernier, a avorté", a expliqué à Egora Valérie Cossutta, la présidente.
"Un marché très fragile"
Implantées dans des zones médicalement sous-denses et fonctionnant en collaboration avec des médecins salariés de centres de santé, les télécabines répondaient à "un vrai besoin", souligne la présidente. Mais le secteur de la télésanté est "un marché très fragile", qui n'a pas encore réussi à trouver son "modèle économique pour être profitable" et compenser des frais techniques "de plus en plus techniques", développe-t-elle.
Du côté des départements, c'est la douche froide. En Seine-et-Marne, les dix télécabines, d'un coût initial de 100 000 euros chacune, ont cessé de fonctionner dès vendredi matin, les rendez-vous programmés ont tous été annulés, rapporte Le Parisien. De même dans l'Ain, où six cabines sont installées. Quant au département des Yvelines, il avait prévu de déployer pas moins de 50 cabines sur son territoire, pour un investissement total de 10 millions d'euros.
Le devenir de ces cabines est désormais entre les mains du liquidateur judiciaire. Une reprise d'exploitation reste possible.
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