Alors que les autorités craignent un déploiement massif du variant Omicron sur le territoire, la vaccination des 5-11 ans contre le Covid-19 va pouvoir débuter dès ce mercredi pour les enfants à risque de formes graves de la maladie et ceux vivant dans l’entourage d’une personne immuno-déprimée. En effet, après l’autorisation de mise sur le marché (AMM) délivrée à la forme pédiatrique du vaccin Pfizer, le 25 novembre, par l’Agence européenne du médicament (EMA), la Haute Autorité de santé ainsi que le Comité d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV) ont rendu le 6 décembre un avis favorable à cette vaccination. Au total, 400.000 enfants sont éligibles au vaccin Comirnaty, a indiqué ce mardi le ministère lors de son point presse hebdomadaire. La liste des pathologies prioritaires a été établie par la HAS et complétée par le COSV. On y retrouve les cardiopathies congénitales non corrigées, l’asthme, le diabète, les maladies hépatiques chroniques, ou encore la Trisomie 21. Un le DGS-Urgent envoyé aux professionnels de santé précise que "les médecins spécialistes d’organes et de maladies rares peuvent proposer la vaccination à des enfants du fait d’une vulnérabilité conférant un risque majeur de formes graves de Covid-19".
Ouverture de lignes pédiatriques dans les centres L’éligibilité de l’enfant à la vaccination sera vérifiée lors de l’entretien pré-vaccinal, directement sur le lieu de vaccination, en présence d’au moins un parent (un formulaire d’autorisation parentale signé par au moins l’un des deux parents doit être remis au personnel du lieu de vaccination avant de procéder à la vaccination). Celle-ci pourra intervenir dès demain dans les établissements de santé et services spécialisés (CHU, CH, hôpitaux pédiatriques, établissements spécialisés, ESMS accompagnant des enfants en situation de handicap, etc.) pour les enfants hospitalisés. Les doses vont être livrées dès ce mardi 14 ou jeudi 16 décembre. Pour les enfants concernés mais qui ne sont pas hospitalisés, le ministère de la Santé a demandé aux agences régionales de santé (ARS) d’identifier des centres de vaccination qui pourront être ouverts aux enfants dans chacun des départements. La vaccination y sera possible avec ou sans rendez-vous, précise-t-on. Dès le 20 décembre, une ligne dédiée à la vaccination pédiatrique sera ouverte dans les centres, "à l’exception des centres présentant des difficultés organisationnelles manifestes". Pour les 5 -11 ans à risque de formes graves, le schéma de vaccination complet est de 2 doses de vaccins à 3 semaines d’intervalle, d’après le DGS-Urgent. Mais il est recommandé de réaliser un test rapide d’orientation diagnostique sérologique avant chaque vaccination pour déterminer si 1 ou 2 doses sont nécessaires, sauf pour les enfants sévèrement immunodéprimés (2 doses nécessaires, voire 3) et dans les zones ou la dengue circule*. La forme pédiatrique du vaccin Pfizer est "3 fois moins dosée que celle des adultes mais aussi efficace", rassure le ministère, qui explique avoir commandé 1,9 million de doses pour le mois de décembre. Vaccination en cabinets dès la fin de décembre En parallèle, depuis ce lundi 13 décembre, les professionnels de santé de ville peuvent commander des doses pédiatriques via le portail de commande : jusqu’à 1 flacon par effecteur, soit 10 doses. Ces doses destinées à la ville seront livrées entre le 24 et le 28 décembre. Le DGS-Urgent contient une fiche pratique sur l’utilisation de la forme pédiatrique du vaccin Pfizer/BioNTech. Seuls les médecins et IDE pourront effectuer cette vaccination, conformément au Code de la santé publique. Mais, ajoute le ministère, "on réfléchit à d’autres options", laissant penser que d’autres soignants pourraient être amenés à réaliser la vaccination des enfants.
Deux avis complémentaires sont attendus par le Gouvernement au sujet de la vaccination des 5-11 ans – un du Conseil consultatif national d’éthique (CCNE) et un de la HAS – "qui pourront peut-être nous conduire à faire évoluer le périmètre de cette campagne de vaccination pédiatrique. Nous suivons les avis des autorités scientifiques sur ces questions sensibles", a déclaré le ministère de la Santé. *un risque de réaction sérologique croisée entre les IgG SARS-CoV-2 et celles ciblant le virus de la dengue a été décrit.
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