C'est pour protester contre le sort réservé aux migrants dans notre pays, que le Pr Raphaël Pitti, spécialiste de la médecine de guerre et élu local à Metz a refusé la Légion d'Honneur. Il vient d'être reçu à l'Elysée mais maintien sa position et réclame un "geste fort" du gouvernement pour l'humanisation de l'accueil de ces populations. Il s'est expliqué sur francetvinfo.fr.
La position du Pr Raphaël Pitti est claire : il persiste à refuser la Légion d'honneur et attend que les propos du président de la République sur l'accueil des migrants – propos qu'il soutien – soient traduits dans la faits et non dénaturés par la politique répressive menée par le ministre de l'Intérieur. "Comme conseiller municipal à Metz, je suis obligé de constater les conditions inhumaines dans lesquelles sont accueillies ces personnes-là. Il y a donc un double discours, celui du président, plutôt humaniste vis-à-vis de cette population, et celui du ministre de l'Intérieur qui ne voit que l'aspect sécuritaire, avec tout ce qu'il y a de répressif envers ces personnes. C'est inacceptable" a-t-il déclaré sur francetvinfo.fr. Mais ce rendez-vous à l'Elysée avec deux conseillers, lui semble avoir été utile, dans le sens où plus personne ne nie qu'il faille mêler un accueil humaniste des migrants, à la nécessité sécuritaire de lutte contre le terrorisme. "Le dossier a été retiré des mains du ministre de l'Intérieur pour être remis au Premier ministre" se réjouit-il. Edouard Philippe a démarré une série d'entretiens avec les différentes associations pour entrevoir comment réussir cette quadrature du cercle. "Il y avait un problème de cohérence. C'est au président de donner les grandes orientations et le Premier ministre en assure l'exécution", résume le Pr Pitti. L'urgentiste attend maintenant "un geste fort du gouvernement" pour revenir sur sa position. Dans l'idéal, estime-t-il, il faudrait que la problématique des migrants ne soit pas gérée essentiellement par le ministère de l'Intérieur, mais traitée dans une structure interministérielle, "de manière à entrevoir toutes les problématiques d'intégration, que ce soit le logement, l'éducation, la santé, la formation... Il y a nécessité d'entrevoir d'une manière totalement globale ces migrants, tout en sachant qu'il faut que nous ne prenions que la juste part de ce que la France est capable de prendre comme migrants aujourd'hui", avance-t-il en laissant au président de la République le soin de déterminer "ce que nous pouvons faire dans l'immédiat, et de manière urgente, pour accueillir dignement les personnes qui se présentent". [Avec francetvinfo.fr ]
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