Prise en charge de la fin de vie : les propositions de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs
L’offre en soins palliatifs étant aujourd’hui éclatée - équipes mobiles, réseaux de soins, hôpitaux -, l’orientation du patient est difficile. La présidente de la SFAP, Claire Fourcade, propose donc, révèle Europe 1, de centraliser l’accès aux professionnels de la fin de vie, en créant sur le territoire des équipes qui vont coordonner l’ensemble des besoins.
"Le médecin appelle un numéro, et c’est une équipe spécialisée qui va se charger de comprendre avec le patient ce dont il a besoin avec ceux qui le soignent", a-t-elle déclaré au micro de la radio. Une astreinte téléphonique serait disponible 24h/24. "L’idée, c’est de ne jamais laisser des soignants de premier recours ou des patients sans la moindre solution".
Former les IPA aux soins palliatifs
Autre mesure préconisée, notamment dans le but de décharger les médecins dans les déserts médicaux : former les IPA aux soins palliatifs. "Il y a toute une gamme de soins qui pourrait être faite par ces infirmières, a avancé Claire Fourcade. Prescrire une réévaluation d’un traitement avec de la morphine, par exemple", illustre-t-elle. L’idée étant de répondre le plus rapidement aux besoins des patients, mais aussi d’augmenter l’offre de soins palliatifs à domicile.
Concernant les patients ne pouvant être maintenus à domicile, la SFAP suggère la création de nouveaux lieux qui seraient des "cocons" pour les patients, rapporte Europe 1. Des lieux "comme une maison plutôt que comme un hôpital, mais qui en même temps, permettent d’avoir un niveau de soins et de surveillance suffisants pour les patients. Et ce type de dispositif est extrêmement rare en France", a déclaré Claire Fourcade.
[Avec Europe 1]
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