La fin de vie présentée de "façon inacceptable" à la télé : la Sfap saisit le CSA
Dénonçant le manque d'impartialité des chaines du service public, la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) a annoncé ce mardi son intention de saisir le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) après la diffusion de deux émissions polémiques.
La première salve a été tirée par Christine Angot, dans l'émission de Laurent Ruquier "On n'est pas couchés", le 21 avril sur France 2. La chroniqueuse a fustigé les bénévoles en soins palliatifs, des "catholiques intégristes" qui "font intrusion" dans la vie des malades en fin de vie. Des propos jugés "gravement diffamatoires à l'encontre des bénévoles en soins palliatifs" par la Sfap, qui s'est fendue d'un courrier de réponse à la polémiste.
Rebelotte avec l'émission "Le Monde en face" sur France 5, le 23 mai, animée par le Dr Marina Carrère d'Encausse, journaliste "publiquement favorable à l'euthanasie" d'après la Sfap. Un reportage a donné la parole à un médecin et deux soignantes qui ont affirmé "face caméra pratiquer régulièrement, en France, des suicides assistés alors même que cette pratique est illégale", rapporte la Sfap dans son communiqué. "Il est stupéfiant que l'on puisse revendiquer la pratique d'activités illégales impliquant la mort de personnes et parfaitement inadmissible que ces pratiques illégales soient présentées sous un jour favorable, de surcroît sur une chaîne du service public." Le débat "fortement orienté" qui a suivi opposait trois personnes favorables au suicide assisté à un cadre de santé en unité de soins palliatif, adhérent de la Sfap, dont les propos ont été remis en cause de façon "systématique" d'après le communiqué. Face à ces manquements, la Sfap a annoncé qu'elle allait saisir le CSA pour que les chaines françaises retrouvent leur "impartialité" sur la fin de vie, alors que le débat a été relancé sur une éventuelle légalisation de l'injection létale et du suicide assisté.
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