Les mutuelles vont augmenter leurs tarifs de 6% en moyenne en 2025
Cette hausse, rapportée mercredi par la Mutualité française, doit permettre de supporter l'augmentation "structurelle" des dépenses de santé en France et la participation plus grande des complémentaires à certains frais.
Les complémentaires santé à statut mutualiste augmenteront leurs tarifs en moyenne de 6% en 2025. Cette hausse est moins forte qu'en 2024, mais reste bien supérieure à celle observée sur la dernière décennie, selon la Mutualité française. Les mutuelles étant la plus importante famille de complémentaires santé avec 47% des cotisations collectées, les chiffres qu'elles annoncent peuvent être considérées comme une bonne approximation de l'ensemble du marché, souligne l'AFP.
Dans le détail, les contrats individuels, souscrits notamment par les retraités, "augmenteront en moyenne de 5,3%", a indiqué, mercredi 17 décembre dans un communiqué, la Mutualité française, en se basant sur les chiffres de 41 mutuelles, représentant 19,9 millions de personnes couvertes. Les contrats collectifs obligatoires couvrant les salariés via leur entreprise augmenteront, eux, "de 7,3% en moyenne", et les contrats collectifs facultatifs "de 6,8%".
En 2024, la Mutualité et les autres familles avaient affiché des hausses record (+8,1% pour la Mutualité), après +4,7% en 2023, et +3,4% en 2022. Sur les dix années antérieures, la hausse était de 2,6% en moyenne chaque année.
Des dépenses plus importantes
D'après la Mutualité française, "l'augmentation des cotisations des mutuelles en 2025 est inévitable" en raison de plusieurs facteurs, dont la hausse "structurelle" des dépenses de santé en France, soit +5,2% en 2023. "Vieillissement de la population, accès à de nouveaux traitements et technologies médicales, et meilleure reconnaissance des métiers de santé expliquent ces évolutions tendancielles à la hausse", précise la fédération de mutuelles.
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A cet effet structurel s'ajoute également une participation plus grande des complémentaires santé au financement de certaines dépenses, comme les frais dentaires - dont les complémentaires santé assument désormais 40%, contre 30% avant 2023.
"Nous comprenons que les personnes s'interrogent sur cette augmentation mais celle-ci se fait au niveau strictement nécessaire pour pérenniser la protection de tous", a indiqué le président de la Mutualité, Eric Chenut, dans le communiqué. Il a, par ailleurs, appelé tous les acteurs de la santé à se mettre autour de la table pour tenter de mieux maîtriser la croissance des dépenses du secteur.
[avec AFP]
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