A la suite de l'euthanasie très médiatisée d'Anne Bert, cette écrivaine qui est allée chercher en Belgique ce qui est interdit en France, la Société française pour l'accompagnement et les soins palliatifs (SFAP) a tenu à défendre la cause des 8 000 personnes atteintes de SLA, "qui espèrent vivre au mieux jusqu'au bout".
"Tout choix individuel est respectable et doit être respecté", souligne la SFAP dans un communiqué, en décrivant le cas d'Anne Bert, qui avait refusé tout traitement palliatif pour préférer une mort rapide en Belgique, conformément à son engagement auprès de l'Association pour le droit à mourir dans la dignité. Néanmoins, soucieux du sort des 7 à 8 000 personnes touchées par la Maladie de Charcot, la SFAP demande que les médias "s'intéressent davantage aux conditions de vie difficile des malades", ce qui permettrait d'attirer l'attention de tous, à commencer par les pouvoirs publics, sur le manque de moyens, de budget de recherche et "sur le travail formidable fait au quotidien par les équipes d'accompagnement". Deux tiers des personnes qui devraient avoir accès aux soins palliatifs n'en bénéficient pas, rappelle la SFAP, ce qui représente "une injustice flagrante devant la mort. L'enjeu est d'améliorer la situation de ces personnes avec plus de moyens et une plus grande considération de tous".
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En conclusion, la SFAP signale qu'en Europe, l’euthanasie n’a été légalisée que pour 6% de la population européenne et aucun pays n'est venu rejoindre les choix faits par la Belgique, le Luxembourg et les Pays Bas depuis 2002." Dans ces trois pays les dérives sont nombreuses et les modifications législatives successives s'éloignent de plus en plus des situations de fin de vie, de souffrances réfractaires et même de maladie. La France n’est donc pas "en retard" et le "progrès" n’est pas si clairement là ou certains le disent", affirme la société savante.
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