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"Personne ne souhaite remettre en cause la liberté de prescription": le directeur de la Cnam apaise les craintes des médecins sur la question des ITR

Le dispositif de vérification de l'indication thérapeutique remboursable (ITR), qui sera prochainement mis en place sur les AGLP-1 comme l'Ozempic, sera "très simple, très rapide, très ciblé", a promis Thomas Fatôme, jeudi 14 novembre.

15/11/2024 Par Aveline Marques
Assurance maladie / Mutuelles
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Perte de temps médical, risque de rupture du secret médical et plus largement remise en cause de l'indépendance professionnelle… Alors que la parution du décret sur le dispositif d'accompagnement à la prescription, le 31 octobre dernier, avait suscité des craintes chez les médecins, le directeur de la Cnam s'est voulu une nouvelle fois rassurant. Ce dispositif, qui devrait être "opérationnel début 2025", sera "très ciblé", a promis Thomas Fatôme lors d'un point presse dédié au "juste recours" aux médicaments, jeudi 14 novembre. "Il n'a pas vocation, ni aujourd'hui, ni demain, ni après-demain, à concerner un large volume de prescriptions", a-t-il insisté, mais sera cantonné à des classes de médicaments "sur lesquelles il y a aujourd'hui du mésusage ou demain des risques de mésusage". C'est le cas des AGLP-1 comme l'Ozempic, dont l'indication thérapeutique de remboursement (ITR) est pour l'heure limitée au diabète de type 2 insuffisamment contrôlé. "Il pourrait y avoir potentiellement demain d’autres classes mais de toute façon on restera sur un mécanisme extrêmement ciblé, extrêmement simple", a-t-il répété.

Concrètement, les médecins devront se connecter à un téléservice accessible depuis le portail Amelipro. En "trois clics", ils génèreront un document attestant que leur prescription est conforme à l'ITR, ce qui permettra au patient de bénéficier de sa prise en charge à la pharmacie : "Est-ce que votre patient a plus de 18 ans, est-ce qu’il est diabétique de type 2, est-ce qu’il a une autre prescription et c’est fini, il n’y a même pas de réponse à attendre de l’Assurance maladie", détaille Thomas Fatôme. "Ce n'est pas une demande d'accord préalable, c'est simplement déclaratif", souligne-t-il. "Dans d’autres pays, il y a des mécanismes beaucoup plus contraignants sur beaucoup de molécules – c’est pas du tout ce qu’on souhaite faire."

"La liberté de prescription c’est important, personne ne souhaite la remettre en cause, assure le directeur de la Cnam. Mais donner au médecin les moyens de s’assurer qu’il est bien dans le champ de prise en charge ça me semble être évident." Et de rappeler qu'en contrepartie des revalorisations tarifaires, les médecins se sont engagés dans la dernière convention sur des programmes de qualité et de pertinence. "Les médecins le comprennent très bien, on va essayer de déployer ça de manière sereine avec eux", a conclu Thomas Fatôme.

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Marc Jouffroy

Marc Jouffroy

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Bien sûr qu'il faut supprimer les usines à gaz redondantes type Pass-Las, inventées pour justifier leur existences par les ruineux... Lire plus

1 débatteur en ligne1 en ligne
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Médecine générale
il y a 2 mois
Je ne pense pas que les médecins qui prescrivent de l'Ozempic aient besoin de l'assurance maladie pour "donner au médecin les moyens de s’assurer qu’il est bien dans le champ de prise en charge". Ce
Photo de profil de Christiane Kouji
4,2 k points
Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 2 mois
En 3 clics, dit il... D'abord se loger sur ameli, puis aller sur l'onglet, puis les 3 clics, puis imprimer le formulaire (avec du papier et de l'encre). Non seulement c'est beaucoup plus, mais c'es
Photo de profil de Romain L
14,6 k points
Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 2 mois
L'Assurance Maladie a bien d'autres moyens, en croisant diverses données, d'identifier les quelques brebis galeuses qui prescrivent de l'Ozempic fraudulueusement. Donc les explications de Monsieur Fat
 
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