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Décès d'un étudiant en médecine après une soirée d'intégration : sa famille porte plainte contre la fac de Lille

La famille de Simon Guermonprez, étudiant en deuxième année de médecine décédé après une soirée d'intégration, a décidé de porter plainte contre la faculté de Lille. Trois autres étudiants sont accusés de "bizutage" et de "complicité de bizutage".

24/09/2024 Par Chloé Subileau
Faits divers / Justice
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La famille de Simon Guermonprez, étudiant en médecine à Lille décédé après une soirée d'intégration, a porté plainte vendredi 20 septembre contre la faculté de médecine lilloise. Elle espère notamment que l'institution prendra enfin "le taureau par les cornes" et s'attaquera "aux causes qui provoquent des accidents, viols et décès d'étudiants", a déclaré le père du jeune homme, Daniel Guermonprez, auprès de La Voix du Nord.

Dans la nuit du 8 au 9 juillet 2021, le fils de ce dernier, Simon, est mort à 19 ans après avoir été fauché par une balayeuse sur l'autoroute A27 à hauteur de Sainghin-en-Mélantois (Nord), alors qu'il cherchait à récupérer son téléphone portable. Quelques heures plus tôt, l'étudiant, tout juste admis en deuxième année de médecine à la faculté de Lille, participait à une soirée d'intégration au cours de laquelle il aurait bu beaucoup d'alcool.

 

Le procès reporté au 11 février 2025

En mars 2022, un rapport de l'Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (Igesr) – qui a été saisie après le décès de Simon - a notamment accablé l'Université de Lille et la faculté de médecine. Le document dénonçait notamment la poursuite des soirées d'intégration, pourtant officiellement interdites par la faculté, et ce "au vu et au su de tous […] alors même qu'elle[s] [ont] été le théâtre d'événements graves". Ces dernières années en effet, deux décès et trois blessés graves ont été déplorés, et deux viols ont été déclarés.

Le 4 septembre dernier, le procès de trois étudiants de la faculté de médecine, suspectés d'être impliqués dans la mort accidentelle de Simon Guermonprez, devait avoir lieu. Ces derniers étaient accusés de "bizutage" et de "complicité de bizutage", rappelle La Voix du Nord. Le chauffeur du camion, qui a percuté le jeune homme, était lui aussi poursuivi pour homicide involontaire.

A la demande de la famille, une demande de renvoi avait été formulée afin "d'examiner d'examiner les possibilités juridiques de poursuivre la faculté", indiquait alors leur avocat, Me Damien Legrand. Une plainte a depuis été déposée à l'encontre de l'établissement lillois ; le procès doit avoir lieu le 11 février prochain.

[avec La Voix du Nord et Médiacités]

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