Décès d’un étudiant en médecine après une soirée d’intégration : bientôt un procès pour "bizutage"
Le 9 juillet 2021, Simon, étudiant en première année de médecine à Lille, était retrouvé mort sur l'autoroute A27 après avoir participé à une soirée d'intégration. Les organisateurs de l'événement seront jugés le 4 septembre prochain.
Son corps sans vie avait été découvert sous un pont de l'autoroute A27, à hauteur de Sainghin-en-Mélantois, dans le Nord. Âgé de 20 ans, Simon, étudiant en première année de médecine, est décédé le 9 juillet 2021 après avoir participé à une soirée d'intégration aux abords de la citadelle de Lille. Le jeune homme venait tout juste d'obtenir son ticket pour la deuxième année de médecine.
Le carabin avait pris un Uber aux alentours de minuit pour rentrer chez lui. Le taxi l'avait déposé devant le domicile familial mais Simon n'était pas rentré chez lui. "Au vu du nombre de doses ingurgitées et administrées pendant cette soirée, elles ne t’ont sans doute plus permis de raisonner comme une personne qui est sain d’esprit, car tu es parti vers cette autoroute à 500 mètres de chez nous", écrivait son père, un mois après le drame, sur Facebook.
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L'étudiant s'était ensuite rendu sur le pont autoroutier proche de son domicile pour faire un selfie. Une information confirmée par l'enquête. "Y aurait-il eu comme un défi ou un concours du type 'le plus beau selfie au-dessus d’un pont ?', interrogeait le père. Nous avons eu la confirmation que le selfie a bien été réalisé, alors que tu n’en faisais jamais habituellement." Le jeune homme avait alors fait tomber son téléphone sur l’autoroute et tenté de le récupérer.
"Tu n’étais sans doute plus en mesure d’apprécier la vitesse du camion qui t’a heurté de plein fouet quand tu as voulu ramasser ton téléphone", poursuivait ainsi le père de Simon, qui avait aussitôt pointé l'organisation de la soirée d'intégration, dénonçant des "rituels imbéciles" et des obligations à ingurgiter de l'alcool. Depuis, la famille du jeune homme mène un combat pour que ces festivités soient davantage encadrées.
Sur Facebook, le père de famille a indiqué vendredi dernier avoir reçu les rapports "après 3 ans d'enquête de la police judiciaire". "Les faits sont accablants pour les organisateurs" de la soirée, indique-t-il, annonçant qu'un procès au pénal s'ouvrira "en septembre" pour "bizutage", entre autres. Ce dernier souligne également les "manquements" de la faculté de médecine de Lille dans cette affaire.
Selon La Voix du Nord, le procès s'ouvrira le 4 septembre.
[avec La Voix du Nord]
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