Liberté
“On a une qualité de vie qui est assez extraordinaire comparée à nos confrères d’autres spécialités hospitalières, qui travaillent beaucoup plus et sont surtout beaucoup plus soumis à la hiérarchie hospitalière. Nous, en médecine générale, nous sommes moins tributaires des chefs de services par exemple. A titre personnel, je suis là pour apprendre, soigner, mais ça m’est égal de plaire à tel ou tel chef de service, contrairement à certaines autres spés.
Qualité de vie
Du point de vue de l’emploi du temps, on s’organise comme on veut, on peut gérer nos journées comme on le souhaite, surtout en libéral.
Diversité d’exercice
Ce qui est génial, c’est qu’on peut aussi bien travailler en libéral, qu’en exercice mixte ou à l’hôpital. Tout est possible en fonction de nos envies !
Rapport aux patients
Quand on est médecin généraliste, on prend vraiment le patient dans sa globalité. Surtout lorsqu'on exerce en cabinet, en général on connaît la famille, le travail du patient. Cela permet parfois d’orienter...
la prise en charge. Bien sûr, ça peut faire un peu peur au début, car personnellement, je n’avais pas envie de m'immiscer dans la vie des gens, ou même prendre parti, par exemple, entre un couple dont on peut être le médecin traitant. Ceci dit, nous sommes quasiment les seuls médecins à avoir ce rapport privilégié avec les patients. Nous sommes leur médecin de famille, leur premier recours. Et en fonction de chaque situation, selon ce qu’on sait faire ou pas, on oriente notre patientèle. Je rappelle juste qu’en cabinet de médecine générale, on n’est pas obligés de tout faire sur place. Par exemple, lors de mon premier stage en MSU, un médecin faisait beaucoup de gynéco et 80% de ses consultations étaient de la gynéco : stérilets, implants, échographies, suivi de grossesse… C’est pareil pour les médecins du sport, par exemple. Ce n’est pas parce qu’on a un cabinet de MG, qu’on est obligés de voir tous les patients.
Transversalité
On peut faire ce qu’on veut dans la limite de nos compétences : si on veut faire de la gynécologie médicale, en tant que généraliste, on peut. Si on veut faire de la pédiatrie, de la dermatologie… il n’y a pas de problème. Tout cela de manière évidemment cadrée en fonction de notre formation et de nos diplômes, mais c’est possible.
Si je devais conclure, je dirais qu’on pense souvent que la médecine générale, c’est simplement renouveler des ordonnances et délivrer des arrêts de travail. Evidemment, ça existe. Mais ce n’est pas que ça : c’est une liberté d’exercice pour diversifier sa pratique si on le souhaite. La mauvaise image dont souffre parfois cette spécialité n’est pas étonnante, car pendant nos études, nous sommes beaucoup hospitalo-centrés. Tout nous prépare à être des salariés de l’hôpital public. Or la plupart d’entre nous exerceront en libéral et seront médecins généralistes. Donc certains ont encore en tête que la médecine générale n’est pas une spécialité à valoriser, ils ne comprennent pas. Alors que c’est tout l’inverse !”
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