Interne condamné pour agressions sexuelles : 200 personnes mobilisées à Toulouse pour dénoncer son arrivée
Près de 200 personnes se sont réunies, samedi 19 octobre, pour dénoncer l'arrivée prochaine d'un interne condamné pour agressions sexuelles au CHU de Toulouse. Affecté dans cet établissement, l'étudiant doit débuter son internat par un stage à l'hôpital de Carcassonne.
Ils étaient près de 200 devant le palais de justice de Toulouse, ce samedi. Ces manifestants sont venus témoigner de leur indignation après l'affectation au CHU de Toulouse d'un interne condamné pour agressions sexuelles. Affecté dans la ville rose pour son internat, cet étudiant en septième année de médecine a été condamné en mars à cinq de prison, avec un sursis probatoire de trois ans. Il est accusé d'avoir agressé deux anciennes camarades de promotion, alors qu'il était étudiant à Tours. Le parquet a fait appel de cette décision.
Samedi 19 octobre, soignants, patients, syndicats et militantes féministes se sont réunis sous l'impulsion de la CGT du CHU Toulouse. "Nous refusons qu'un tel individu soit en contact des patientes et des collègues", a déclaré Pauline Salingue, déléguée du syndicat et organisatrice de la mobilisation, citée par La Dépêche. "Il est impensable qu’après une condamnation pénale, il puisse encore exercer", a-t-elle ajouté.
"Pour travailler dans la fonction publique hospitalière, un casier judiciaire vierge est exigé. Mais les médecins bénéficient de passe-droits. C’est inadmissible !", a dénoncé Pauline Salingue. Récemment, le président de l'Ordre des médecins, le Dr François Arnault, a pourtant rappelé qu'un "médecin" ou "un étudiant qui est coupable de viol ne [peut] pas exercer la médecine".
"Stop à l'impunité !"
Pour son premier semestre, l'interne en radiologie – qui doit être de nouveau jugé en 2025 - devrait rejoindre le CHU de Carcassonne. Une annonce qui a fait réagir les syndicats de l'établissement. Le 17 octobre, ils ont annoncé que des agents exerceraient un droit de retrait si l'étudiant venait à débuter son stage. Ils ont également affirmé qu'ils allaient déposer un préavis de grève.
Du côté du CHU de Toulouse, Pauline Salingue a annoncé sur le réseau social X le dépôt d'un préavis de grève. La déléguée syndicale a également annoncé le lancement "d'un appel à rassemblement massif sous forme de chaine humaine" le 4 novembre. "Nous ne laisserons pas cet interne reconnu coupable d'agressions sexuelles exercer au CHU de Toulouse, au CHU de Carcassonne ou ailleurs", a-t-elle écrit : "Stop à l'impunité !"
Au CHU de Toulouse nous lançons un préavis de grève et un appel à rassemblement massif sous forme de chaîne humaine le 4/11! Nous ne laisserons pas cet interne reconnu coupable d’agressions sexuelles exercer au CHU de Toulouse, au CH de Carcassonne ou ailleurs! Stop à l’impunité! pic.twitter.com/hM0F8pzI6M
— Pauline Salingue (@SalinguePauline) October 21, 2024
[avec Le Dépêche]
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