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Interne condamné pour agressions sexuelles : "On ne souhaite pas travailler avec lui", lance le personnel de l'hôpital de Carcassonne

Affecté à Toulouse, l'étudiant en médecine de 26 ans condamné pour deux agressions sexuelles doit débuter son internat par un stage à l'hôpital de Carcassonne (Aude). Opposés à son arrivée, les syndicats du personnel de l'établissement vont déposer un préavis de grève. 

18/10/2024 Par Chloé Subileau
Violences sexistes et sexuelles Internat
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Son histoire continue de faire couler beaucoup d'encre. Affecté au CHU de Toulouse, l'étudiant en médecine condamné pour agressions sexuelles doit, selon plusieurs médias, débuter son internat par un stage à l'hôpital de Carcassonne. Une information qui n'a pas échappé au personnel de l'établissement. Réunie en CSE jeudi 17 octobre, l'intersyndicale du centre hospitalier – qui comprend Force ouvrière, la CGT et la CFDT - a exprimé ses inquiétudes quant à l'arrivée de cet interne, condamné en mars à cinq ans de prison - avec un sursis probatoire de trois ans - pour deux agressions sexuelles sur d'anciennes camarades de promotion, alors qu'il étudiait à Tours.

Le jeune homme de 26 ans – qui a ensuite rejoint l'université de Limoges pour terminer son externat - doit être de nouveau jugé en 2025, le parquet ayant fait appel de sa condamnation. Il est donc encore présumé innocent. Pour les syndicats de l'hôpital de Carcassonne toutefois, cet interne en radiologie ne doit "pas prendre son poste" au sein de l'établissement le 4 novembre prochain – date de début de son internat -, rapporte le quotidien régional L'Indépendant.

Un préavis de grève prochainement déposé

Selon des médias locaux, certains agents de l'hôpital ont déjà annoncé qu'ils exerceraient leur droit de retrait si l'interne venait à débuter son stage. L'intersyndicale a, par ailleurs, affirmé qu'elle allait déposer un préavis de grève dans les prochains jours. "Il faut qu'il y ait une autre décision concernant cet élève. Nous, on ne souhaite pas travailler avec lui", insiste Bruno Izard, secrétaire régional de Force ouvrière, cité par nos confrères.

L'annonce, il y a plus d'une semaine, de l'affectation de cet interne à Toulouse* avait déjà fait réagir les syndicats du CHU de la ville. Le 10 octobre, ces derniers avaient annoncé leur intention d'initier une procédure d'alerte pour permettre au personnel d'exercer son droit de retrait en cas d'arrivée de l'étudiant dans l'établissement. Ils dénonçaient un "risque trop important" pour le personnel et les patients.

La direction du CHU et celle de l'université de Toulouse expliquaient, elles, qu'il n'existait pas "d'obstacle légal" à l'inscription de ce carabin, celui-ci n'ayant jusqu'alors "pas fait l'objet d'une sanction disciplinaire". Depuis, l'université de Tours a indiqué avoir déjà demandé au recteur de son académie une procédure disciplinaire dépaysée pour réexaminer le cas de cet étudiant, comme révélé par France 3 Centre-Val-de-Loire le 10 octobre dernier. "Afin de garantir la sérénité de l'instruction", un autre établissement que celui de Tours va donc devoir statuer sur le cas de son ancien étudiant en médecine. "Une procédure disciplinaire qui devrait s'achever dans les meilleurs délais, sans précision sur l'université en charge de celle-ci", détaillent nos confrères.

Dans l'attente de la publication officielle des affectations

Contactée par L'Indépendant, la direction de l'hôpital de Carcassonne indique "attendre la confirmation officielle des autorités concernant la venue de l'intéressé. Il s'agit pour l'instant de son souhait personnel, sans affectation officielle". Les affectations des internes, reçues par les étudiants le 13 septembre dernier, n'ont en effet pas encore été publiées au Journal officiel.

*Subdivision où il semble avoir été affecté pour son internat.

[avec L'Indépendant, France 3 Occitanie et France 3 Centre-Val-de-Loire

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