
Bientôt un premier cycle complet des études de médecine en Corse
Ce mardi 11 février, l'université de Corse a reçu un avis favorable du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche pour l’ouverture de la deuxième année de médecine dès la rentrée de septembre 2025, suivie de la troisième année en 2026. Les étudiants ne seront plus obligés de se rendre en métropole pour poursuivre leur premier cycle.

"L'université de Corse franchit une nouvelle étape !", se réjouit cette dernière sur les réseaux sociaux. Le Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) vient en effet de rendre, mardi 11 février, un avis favorable pour l’ouverture de la deuxième année de médecine sur l'île de beauté "dès la rentrée de septembre 2025", suivie de la troisième année en 2026. "Un pas majeur pour le développement de la formation en santé en Corse !"
L’Université de Corse franchit une nouvelle étape !
Vote unanime du CNESER
Dès septembre 2025, ouverture de la 2ᵉ année de médecine, suivie de la 3ᵉ en 2026.
Un pas majeur pour le développement de la formation en santé en Corse !
En savoir + https://t.co/z4tqB43TP2 pic.twitter.com/v846idbDLe— Université de Corse (@UnivCorse) February 11, 2025
Redoutez-vous le rétablissement de l'obligation de participation à la permanence des soins ambulatoires?

Michel Rivoal
Non
1) Une statistique. Environs 60 000 généralistes libéraux en France pour 101 départements donc 600 par département. Une dizaine de... Lire plus
Depuis 2004, l’université de Corse offre à ses étudiants la possibilité de réaliser une première année d’accès aux études de santé à Corte. Mais, jusqu'ici, les jeunes étaient ensuite contraints de quitter l'île pour poursuivre leur cursus. S'ils seront toujours obligés de se rendre en métropole pour entamer leur externat, ce déracinement se fera plus tard. "Concrètement, les étudiants faisant le choix de se spécialiser en médecine, pourront effectuer l’intégralité de leur premier cycle à l’université de Corse puis ils poursuivront leur cursus en quatrième année à Aix Marseille Université, partenaire de la formation", indique l'université dans un communiqué.
Et de préciser : "Pour les autres spécialités (pharmacie, maïeutique, odontologie, kinésithérapie), le dispositif reste le même, les étudiants continueront leurs cursus dans les universités partenaires en deuxième année (Aix-Marseille Université, l’université Cote d’Azur, l’université de Paris Cité et l’université de Montpellier)." 41 places sont d'ores et déjà prévues pour 2025 en deuxième année de médecine.
L'ouverture d'un premier cycle complet des études de médecine était une demande de longue date de l'université Corse. C'est "le fruit d’un long et rigoureux travail", écrit-elle dans son communiqué. "Pour y parvenir, l’université a également renforcé son partenariat avec Aix-Marseille Université et tissé des collaborations décisives avec les Groupements Hospitaliers de Territoires de la Haute-Corse et de la Corse-du-Sud (GHT) pour permettre aux étudiants d’y effectuer leurs stages."
"Endiguer le phénomène de désertification médicale qui menace la Corse"
Cette avancée permettra de "contribuer à endiguer le phénomène de désertification médicale qui menace la Corse", espère l'université, en plus de permettre "à tous les jeunes de l'ile de faire des études d’excellence dans le domaine de la santé au plus près de chez eux". Celle-ci indique que 510 ont validé leur première année de médecine à Corte, depuis son ouverture il y a vingt ans. "À ce jour, 167 ont obtenu leur diplôme d’État. Parmi eux, 44 médecins généralistes et 36 spécialistes exercent aujourd’hui sur l’île, contribuant à renforcer l’offre de soins en Corse."
D'autres acteurs de la santé corses ont également salué cette avancée. A l'instar du Dr Laurent Carlini, vice-président de la CSMF Corse, pour qui "le développement d’un cycle d’études médicales débuté il y a 20 ans, permettant notamment aux jeunes Corses de disposer d’un enseignement de qualité près de chez eux, est un pas de plus vers le CHU". Une proposition de loi a été déposée à la mi-octobre par le député de Corse-du-Sud, Paul-André Colombani, afin de doter l'île de beauté d'un centre hospitalier universitaire, celle-ci étant la seule région de France à ne pas encore en avoir un.
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