C’est une décision qui a provoqué une vague de protestation chez les redoublants Paces la semaine dernière. Suite à une plainte déposée par des parents d’élèves en Pass/LAS, le Conseil d’Etat a décidé de suspendre le dernier numerus clausus, au motif que “l'arrêté contesté a pour effet de laisser un nombre de places résiduel [en deuxième année, NDLR] aux étudiants actuellement en Pass/LAS" et "affecte donc de façon directe et certaine les intérêts des requérants".
Les parents, estiment en effet que leurs enfants étaient “lésés” en termes d’égalité des chances et que le numerus clausus réservait une trop grande majorité des places en deuxième année aux redoublants Paces, plutôt qu’aux nouvelles filières issues de la réforme, les Pass et Las. De plus, le numerus a été publié bien en amont de l’annonce des capacités de formation (remplaçant le numerus dans la réforme) ouvertes en deuxième année.
Dans un communiqué de presse, la Conférence des doyens a tenu à rassurer les étudiants. “Le jugement du Conseil d’Etat est essentiellement fondé sur des questions de temporalité dans la communication du numerus clausus de la Paces et du nombre de places ouvertes en deuxième année des études de santé pour les étudiants en Pass/LAS, cette filière créée par la nouvelle réforme”, indique-t-elle, avant de préciser que la mesure ordonnée par le Conseil d’Etat appelle donc une réponse d’ordre principalement juridique. Comprendre : le numerus clausus devra être republié officiellement après les capacités de formation des Pass/LAS, définies le mois dernier.
“Il n’y aura pas de génération sacrifiée”
Cette republication ne devrait toutefois pas amener de changements dans le nombre de places ouvertes, promettent les doyens. “L’essentiel est qu’en aucun cas le numerus clausus pour les redoublants de la Paces ne sera réduit, ni non plus le nombre de places ouvertes pour les étudiants de Pass/LAS”, écrivent-ils. Ils rappellent aussi que compte-tenu des projections de besoins en professionnels de santé établies pour les cinq années, “les étudiants en Pass/LAS cette année bénéficieront d’un nombre de places pour entrer dans les études de médecine supérieur à celui des années antérieures”. “Ces places seront accessibles au travers de leurs deux chances sur les années de PASS/LAS1-LAS2-LAS3”, précisent-ils encore.
“Il n’y aura pas de génération sacrifiée”, s’engagent enfin les doyens. “Cette réforme demande, en revanche, un engagement de tous et toutes et notamment des ministères, en termes de moyens matériels et financiers. Il s’agit bien de former plus de professionnels et de mieux les encadrer avec bienveillance”, rappellent-ils.
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