Maîtres de stage universitaires : 9 médecins sur 10 sont installés dans une zone sous-dense
Une enquête menée par les organisations représentatives des généralistes enseignants souligne que 89% des MSU sont installés en zones médicalement sous-denses. Une répartition qui confirme, pour ces instances, le rôle joué par ces praticiens dans la lutte contre les déserts médicaux.
Alors que "plusieurs études montrent un lien direct entre le lieu de stage des internes et leur futur lieu d'installation", une enquête "inédite" conduite par le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) et le Syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG) révèle que 89% des 13 908 médecins maîtres de stage universitaires (MSU) exercent en zones médicalement sous-dense. Cette répartition confirme "la place cruciale" des MSU "dans la lutte contre les déserts médicaux", soulignent les deux organisations dans un communiqué, diffusé ce mardi 12 novembre.
"En concentrant une forte proportion de stages dans les zones sous-dotées", les MSU "contribuent non seulement à former les futurs praticiens dans des contextes où les besoins de la population sont réels, mais aussi à favoriser leur installation future dans ces territoires", assurent le CNGE et le SNEMG. "Cette approche réaliste, centrée sur les besoins du terrain, devrait nous permettre de sortir d’un discours récurrent sur les mesures coercitives, dont les effets sont potentiellement contre-productifs", insistent-ils.
Si les MSU sont "plus nombreux que jamais", il reste à "concrétiser les nominations promises dans la filière universitaire de médecine générale", rappellent le CNGE et le SNEMG. "Renforcer le corps enseignant en médecine générale est indispensable à l’aune de la mise en place de la phase de consolidation du DES de médecine générale, afin qu’elle garantisse une formation optimale aux étudiants tout en favorisant l’accès aux soins dans les territoires sous-dotés."
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