La décision d’ouvrir une faculté de médecine à Orléans (Loiret) sera “irrémédiable” dans un mois. Depuis des années, les élus locaux plaidaient pour l’ouverture d’un site de formation alors que le département est l'un des plus sinistrés de France en termes de démographie médicale. En décembre dernier, 200 médecins se sont à leur tour fortement mobilisés en lançant une pétition, soutenus par le maire de la ville.
Mardi 22 février, le Premier ministre a décidé d’accéder à leur demande. Après une réunion à Matignon, Jean Castex a confirmé l’ouverture d’un nouveau site universitaire de médecine à Orléans. “La réponse est positive, c'est effectivement la décision que j'ai prise et annoncée aux élus qui m'avaient saisi. C'est un vieux sujet et une revendication ancienne, et si on peut y répondre favorablement aujourd'hui, c'est en raison des décisions qui ont été prises sous ce quinquennat en matière de numerus clausus, que nous avons fait singulièrement évoluer”, a-t-il confié à France Bleu.
Jean Castex est toutefois resté vague sur la question de savoir si ce site serait une faculté de médecine indépendante ou une antenne de la faculté de Tours déjà existante. Évoquant une “décision de principe”, le Premier ministre a précisé que “les modalités précises, le calendrier de déploiement, toutes les conditions que cela requiert en termes de formation et de recalibrage de notre capacité à former ces étudiants”, restaient encore à déterminer.
Il souhaite néanmoins “une montée en charge progressive” et est prêt à envisager l’ouverture d’une Pass dès septembre 2022. “Il y a des questions de locaux, de professeurs qui vont former, de lieux de stages... Mais le top départ est donné”, a-t-il ajouté au micro de France Bleu, indiquant que le nombre d’étudiants formés à Tours allait également passer de 265 l'an passé à 350 en première année et le nombre d’internes à 350 contre environ 250 en moyenne jusque-là.
Une mission composée d'inspecteurs généraux des Affaires sociales, de la Santé et de l'Enseignement supérieur a été chargée d’évaluer toutes les modalités de cette mise en place et devra se prononcer fin mars/début avril.
Ces annonces sous-entendent plusieurs gros chantiers, à commencer par la transformation de l’hôpital d’Orléans en CHU pour accueillir les étudiants en stage. Jean Castex s’est par ailleurs engagé à ce que l’élection présidentielle ne remette pas en cause ce projet.
[avec France Bleu]
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus