FMC : 10 points clésZona : du nouveau pour lutter contre les douleurs post-zostériennes
Le vaccin Shingrix contre le zona est recommandé par la Haute Autorité de santé chez les sujets de 65 ans et plus et les adultes immunodéprimés.
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01Point formation n°1
Le zona est une maladie infectieuse qui est due à la réactivation du virus de la varicelle-zona (VZV) de la famille des herpèsvirus. Il apparaît, par conséquent, dans des délais variables et survient généralement chez des sujets de plus de 50 ans. Le zona est une infection fréquente. On estime son incidence à 235 000 cas par an en France. Son incidence augmente de façon quasi exponentielle après 60 ans.
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Le patient a généralement présenté une varicelle dans l’enfance ; plus rarement, la contamination a été asymptomatique. Le virus est ensuite demeuré quiescent à la racine des nerfs au niveau de ganglions nerveux. Puis, sous l’effet d’une baisse de l’immunité, le virus se réactive. Cela peut être en lien avec une fatigue, un stress, une pathologie entraînant un déficit immunitaire (VIH, cancer, maladie infectieuse...) ou un traitement immunosuppresseur. Il se multiplie alors à la racine du nerf, longe les fibres nerveuses et provoque une éruption douloureuse cutanée ou muqueuse sur le métamère innervé par ces fibres.
Si la fatigue, voire le stress peuvent être à l’origine d’un zona, il faut toujours rechercher un facteur favorisant ou provoquant une immunodépression, en particulier chez les personnes âgées. -
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L’éruption du zona est unilatérale et survient essentiellement (une fois sur deux) au niveau du thorax. On parle alors de zona intercostal. Mais d’autres régions peuvent être touchées : la région dorsolombaire, le bas de l’abdomen avec possible atteinte des organes génitaux, le cou ou encore le visage. Il peut ainsi s’agir de zona ophtalmique ou auriculaire.
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Le zona se manifeste sous forme d’une éruption vésiculeuse ou érythémato-vésiculaire, volontiers prurigineuse, avec une sensation de brûlure, voire de douleurs, très fréquentes et plus ou moins intenses. Ces lésions peuvent s’accompagner d’une modification de la sensibilité locale. Douleurs, érythème et hyperesthésie peuvent précéder l’éruption. Des symptômes généraux peuvent accompagner les lésions dermatologiques : asthénie, voire syndrome fébrile.
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Le diagnostic est essentiellement clinique, reposant essentiellement sur l’aspect unilatéral de l’éruption. En cas de doute ou de forme atypique, il peut être confirmé par un prélèvement local par écouvillonnage, à la recherche du virus varicelle-zona.
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Les signes cliniques associés sont essentiellement de la fièvre, des douleurs ainsi que, éventuellement, des symptômes correspondant au trajet du nerf concerné par l’atteinte virale : atteinte de l’acuité visuelle, d’œdème palpébral, d’hyperhémie conjonctivale dans la forme ophtalmique ; paralysie faciale dans la forme auriculaire ; troubles de la déglutition dans la forme buccopharyngée ; rétention aiguë d’urines dans la forme sacrée.
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Le zona évolue spontanément vers la guérison en deux à trois semaines. Mais la zone concernée peut rester douloureuse pendant trois à quatre semaines. Rarement, il peut exister des expressions cliniques graves, notamment en cas d’immunodépression sévère, sous forme de zona secondairement généralisé, avec atteintes viscérales possibles.
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08Point formation n°8
La complication majeure est constituée par des douleurs, qui font toute la sévérité du zona. Ces douleurs post-zostériennes peuvent persister au-delà de trois mois et sont parfois intenses. Elles surviennent surtout chez les personnes âgées. Ainsi, elles sont d’autant plus fréquentes que le zona survient après 70 ans. Leur impact sur la qualité de vie peut être important d’autant que les traitements antalgiques sont généralement d’efficacité modeste.
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Le zona est traité localement de façon simple pour éviter les surinfections. Il faut éviter tout type de pommade et favoriser simplement un antiseptique local. Le traitement antiviral (aciclovir, valaciclovir) est utilisé dans les formes les plus graves ou chez les sujets fragilisés, pour réduire le risque de complications douloureuses en particulier.
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Le vaccin Shingrix (GSK) a été autorisé dans la prévention du zona et des névralgies post-zostériennes chez les adultes de 50 ans et plus mais aussi chez les 18 ans et plus présentant un risque accru de zona. Étant formulé à partir de l’antigène glycoprotéine E du VZV, il peut être utilisé chez le sujet immunodéprimé. Zostavax (MSD) est en arrêt de commercialisation.
Références :
Le Pr Bricaire déclare ne pas avoir de lien d’intérêts concernant les données de cet article.