Concernant la consommation régulière, la palme revient à l’Occitanie avec 12,6% de consommateurs quotidiens parmi les 18-75 ans. Viennent ensuite la Nouvelle-Aquitaine (12,3 %) et les Hauts-de-France (11,5 %). En revanche, c’est l’Ile-de France qui affiche le taux le plus bas (7,1%), devant la Normandie (7,9 %) et les Pays de la Loire (8,1 %). La moyenne nationale s’établit à 10%. A noter que la fréquence est particulièrement basse dans les régions d’Outre-Mer : 5,2% en Guyane, 5,8% à La Réunion, 6,9% en Guadeloupe et 7% en Martinique. Des disparités sont aussi observées concernant les alcoolisations ponctuelles importantes (6 verres ou plus en une seule occasion), encore appelées "binge drinking" par les anglo-saxons. Ce type de consommation est le plus important en Bretagne avec 20,5% de la population adulte concernée ; alors que l’Ile-de France est là encore la plus raisonnable avec un taux de 13,9% (moyenne nationale à 16,2%). Les prévalences sont aussi plus faibles en Outre-Mer qu’en métropole. Dans ce domaine, c’est la Bretagne qui affiche la plus forte augmentation (20,3 % en 2017 contre de 16,9 % en 2005). Les auteurs soulignent que ces données vont dans le sens de ce qui est observé au niveau européen : "même si les pays européens conservent des caractéristiques culturelles spécifiques, en termes de préférences de consommation comme de pratiques d’alcoolisation (un modèle latin d’usage régulier d’alcool opposé à un modèle nordique et anglo-saxon de consommations moins fréquentes mais plus importantes), les comportements tendent à s’uniformiser depuis quelques décennies en population générale comme parmi les adolescents. Ainsi, en France, on note une consommation régulière plus faible et une augmentation des consommations ponctuelles importantes". Concernant le type de boissons,... il apparait que les habitants du nord et de l’est de la métropole consomment surtout de la bière, ceux du sud préférant le vin, tandis que ceux de l’ouest consomment plus largement des alcools forts et d’autres types d’alcool. Enfin nouvel indicateur exploité : les passages aux urgences directement liés à l’alcool, qui s’établit en moyenne quotidienne, pour les hommes, entre 1,2% (Corse) et 3,1% (Bretagne) de l’ensemble des passages aux urgences. Aux extrêmes on trouve La Réunion avec 7,3%, et Mayotte avec un taux de 0,2%. Pour les femmes, ces taux se situent entre 0,3% et 1,4% (à l’exception de Mayotte). Santé publique rappelle que, bien que le volume global d’alcool pur consommé soit en diminution depuis les années 60, "essentiellement en raison de la baisse de la consommation quotidienne de vin", la France reste parmi les pays les plus consommateurs d’alcool au monde, se situant au sixième rang parmi les 34 pays de l’OCDE. Et 23,6% des personnes de 18-75 ans dépassaient les repères de consommation en 2017. Enfin, on estime que 41 000 décès attribuables à l’alcool par an, dont 30 000 chez les hommes et 11 000 chez les femmes
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