Qu’en est-il pour les femmes ayant présenté un diabète gestationnel ? L’adhérence à des mesures visant à améliorer ces facteurs de risque modifiables est-elle associée à une diminution du risque de développer un diabète de type 2 chez les femmes à haut risque comme le sont les femmes ayant un antécédent de diabète gestationnel ? La présence d’une obésité ou d’un facteur génétique de risque de diabète de type 2 influence-t-elle cette association ? Afin de le savoir, la cohorte de la Nurses’ Health Study a été étudiée de manière prospective sur ces points auprès de 4 275 femmes ayant un antécédent de diabète gestationnel. Des mesures répétées du poids et l’analyse du style de vie ont été réalisées entre 1991 et 2009. Cinq facteurs de risque modifiables ont été évalués : le fait de ne pas être en surpoids ou obèse, un régime de haute qualité, un exercice physique régulier (+ de 150 minutes par semaine, d’intensité modéré ou + de 75 minutes par semaine d’exercice vigoureux), une consommation modérée d’alcool (5 à 14.9 g par jour) et l’absence de tabagisme. La susceptibilité génétique pour le diabète de type 2 était caractérisée par un score de risque génétique basé sur 59 polymorphismes associés au diabète de type 2 dans un sous-groupe de participants. Sur une durée de suivi médiane de 27.9 années, 924 femmes ont développé un diabète de type 2. En comparaison avec les participantes qui n’avaient pas de niveau optimal dans aucun des facteurs de risque pour le développement du diabète de type 2, celles qui avaient des niveaux optimaux pour les 5 facteurs de risque avaient un risque inférieur de plus de 90 % de développer un diabète de type 2. Le hazard ratio de diabète de type 2 pour celles qui avaient 1 des 5 facteurs de risque modifiables à un niveau optimal était de 0.94 (IC 95 % = 0.59 à 1.49) ; il était de 0.61 (0.38 à 0.87) lorsque 2 facteurs de risque modifiables étaient à un niveau optimal ; il était de 0.32 (0.20 à 0.51) lorsque 3 facteurs de risque étaient à un niveau optimal, de 0.15 (0.09 à 0.26) lorsqu’il y en avait 4 et de 0.08 (0.03 à 0.23) lorsqu’il y en avait 5. L’association inverse entre le nombre de facteurs de risque modifiables à un niveau optimal et le risque de diabète de type 2 était observée même si les participantes étaient en surpoids ou obèses ou avaient un risque génétique élevé. Dans le groupe avec obésité et surpoids, quand les 5 facteurs de risque étaient à un niveau optimal, aucun diabète de type 2 n’était observé. En conclusion, chez les femmes qui ont un antécédent de diabète gestationnel, chaque facteur de risque modifiable additionnel quand il est à un niveau optimal est associé à une diminution proportionnelle du risque de diabète de type 2. Ces associations sont observées parmi les sujets en surpoids ou obèses ou ayant une susceptibilité génétique élevée.
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