Arrêts cardiaques : la circulation extracorporelle préhospitalière testée à Paris
Une étude menée à l’AP-HP montre que la mise en place d’une circulation extracorporelle précoce permet d’augmenter les chances de survie et améliore le pronostic neurologique en cas d’arrêt cardiaque réfractaire.
En cas de non reprise d’un rythme cardiaque après 30 minutes de réanimation, on parle d’arrêt cardiaque réfractaire. Actuellement, moins de 5% des victimes d’arrêts cardiaques réfractaires survivent. Il est possible dans cette situation de tenter une prise en charge par circulation extracorporelle. La pose de circulation extracorporelle (Ecpr) est parfois réalisée aujourd’hui en pré-hospitalier, en cas d’arrêt cardiaque réfractaire chez un patient ayant un espoir de récupération neurologique, par une équipe spécialisée. Les patients sont sélectionnés suivant un algorithme très précis. Par exemple, ils doivent avoir bénéficié d’un massage cardiaque immédiat et présentent des signes de vie (mouvements, respiration…) malgré l’absence de reprise d’une activité cardiaque. Pour optimiser la prise en charge de ces patients, des équipes de l’AP-HP (Samu 75 et Hôpital européen Georges-Pompidou), de l’Inserm, de Paris-Descartes et de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (Bssp) ont mené une étude observationnelle sur 156 patients victimes d’un arrêt cardiaque réfractaire, visant à comparer deux stratégies d’Ecpr : pose d’Ecpr à l’hôpital ou directement sur le lieu du malaise cardiaque, après 20 minutes de réanimation ; et une stratégie plus agressive avec pose de l’Ecpr précoce. Les résultats ont montré que la méthode agressive permettait d’augmenter significativement la survie à la sortie de réanimation (29% vs 8%, p< 0,001), avec un pronostic neurologique favorable. "Sans Ecpr, ces patients n’avaient quasiment aucun espoir de survie" précise l’AP-HP. Ces travaux devraient être complétés par une étude multicentrique européenne débutée depuis quelques mois.
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