Aux Etats-Unis, les prescriptions d’inhibiteurs de SGLT2 et d’agonistes du récepteur du GLP1 ne sont pas les mêmes selon les groupes ethniques

03/10/2022 Par Pr Philippe Chanson
Diabétologie Endocrinologie-Métabolisme
Les nouveaux traitements du diabète de type 2 sont utiles pour réduire le risque de maladies cardiovasculaires et la progression de la néphropathie diabétique. La prescription de ces médicaments en fonction des groupes raciaux et ethniques n’a pas été bien évaluée. 

C’est la raison pour laquelle une analyse transversale des données provenant de l’administration des anciens combattants (US Veterans Health Administration) à partir de tous les patients diabétiques de type 2 qui avaient eu au moins 2 visites auprès de leur médecin généraliste entre janvier 2019 et décembre 2020 a été mise en place. Parmi les 1 197 914 patients d’âge moyen 68 ans dont 96 % étaient des hommes, 1 % étaient natifs d’Alaska ou étaient des Indiens natifs, 2 % des Asiatiques, des Hawaïens ou étaient originaires des îles Pacifiques, 20 % étant des Noirs ou des Afro-américains, 71 % des Blancs et 7 % des Hispaniques. Parmi eux, 10.7 % ont eu une prescription d’inhibiteurs de SGLT2 et 7.7 % d’agonistes du GLP1. Les taux de prescription d’inhibiteurs de SGLT2 et d’agonistes du récepteur du GLP1 étaient respectivement de 11 % et 8.4 % chez les natifs d’Alaska ou les Indiens natifs, de 11.8 % et de 8 % chez les Asiatiques, les Hawaïens ou ceux originaires des îles Pacifique, de 8.8 % et de 6.1 % pour les Noirs et Afro-américains et de 11.3 % et 8.2 % chez les Blancs. Enfin, ils étaient respectivement de 11 % et de 7.1 % chez les Hispaniques et les latinos et de 10.7 et de 7.8 % chez les non hispaniques après prise en compte des facteurs liés au patient, au niveau de prise en charge dans le système. Tous les groupes raciaux avaient une prescription significativement inférieure d’inhibiteurs du récepteur du SGLT2 et d’agonistes du récepteur du GLP1 en comparaison des sujets Blancs. Les sujets Noirs avaient la probabilité la plus basse d’une prescription en comparaison des Blancs : odds ratio ajusté = 0.72 (IC 95 % = 0.71 – 0.74) pour les inhibiteurs de SGLT2 et 0.64 (0.63 – 0.66) pour les agonistes du récepteur du GLP1. Les patients d’origine Hispanique avaient des prescriptions significativement inférieures à celles des non-Hispaniques. En conclusion, chez les patients diabétiques de type 2 suivis dans le système de santé des vétérans aux Etats-Unis entre 2019 et 2020, les taux de prescription des inhibiteurs de SGLT2 et des agonistes du récepteur du GLP1 sont bas et les sujets de différents groupes raciaux et ceux d’origine hispanique ont des probabilités statistiquement inférieures de recevoir des prescriptions pour ces médicaments en comparaison des sujets Blancs d’origine non-hispanique. Il faut bien sûr maintenant mieux comprendre les mécanismes expliquant ces différences dans les taux de prescription et la relation potentielle avec les différences en termes de complications.

Approuvez-vous la proposition de l'Assurance maladie de dérembourser les prescriptions des médecins déconventionnés ?

A Rilgt

A Rilgt

Non

Contre, mais il faut bien avouer que la caisse crée au fond des armes et leviers de pression en faveur des médecins en cas de déco... Lire plus

0 commentaire





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
0
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
3
Infirmières
Les infirmières Asalée sauvées?
16/04/2024
3
La Revue du Praticien
Pneumologie
Asthme de l’enfant avant 3 ans : une entité particulière
19/04/2024
0
Santé publique
Ce qui se cache derrière la hausse inquiétante de l'infertilité
13/03/2024
17