C’est la raison pour laquelle une analyse transversale des données provenant de l’administration des anciens combattants (US Veterans Health Administration) à partir de tous les patients diabétiques de type 2 qui avaient eu au moins 2 visites auprès de leur médecin généraliste entre janvier 2019 et décembre 2020 a été mise en place. Parmi les 1 197 914 patients d’âge moyen 68 ans dont 96 % étaient des hommes, 1 % étaient natifs d’Alaska ou étaient des Indiens natifs, 2 % des Asiatiques, des Hawaïens ou étaient originaires des îles Pacifiques, 20 % étant des Noirs ou des Afro-américains, 71 % des Blancs et 7 % des Hispaniques. Parmi eux, 10.7 % ont eu une prescription d’inhibiteurs de SGLT2 et 7.7 % d’agonistes du GLP1. Les taux de prescription d’inhibiteurs de SGLT2 et d’agonistes du récepteur du GLP1 étaient respectivement de 11 % et 8.4 % chez les natifs d’Alaska ou les Indiens natifs, de 11.8 % et de 8 % chez les Asiatiques, les Hawaïens ou ceux originaires des îles Pacifique, de 8.8 % et de 6.1 % pour les Noirs et Afro-américains et de 11.3 % et 8.2 % chez les Blancs. Enfin, ils étaient respectivement de 11 % et de 7.1 % chez les Hispaniques et les latinos et de 10.7 et de 7.8 % chez les non hispaniques après prise en compte des facteurs liés au patient, au niveau de prise en charge dans le système. Tous les groupes raciaux avaient une prescription significativement inférieure d’inhibiteurs du récepteur du SGLT2 et d’agonistes du récepteur du GLP1 en comparaison des sujets Blancs. Les sujets Noirs avaient la probabilité la plus basse d’une prescription en comparaison des Blancs : odds ratio ajusté = 0.72 (IC 95 % = 0.71 – 0.74) pour les inhibiteurs de SGLT2 et 0.64 (0.63 – 0.66) pour les agonistes du récepteur du GLP1. Les patients d’origine Hispanique avaient des prescriptions significativement inférieures à celles des non-Hispaniques. En conclusion, chez les patients diabétiques de type 2 suivis dans le système de santé des vétérans aux Etats-Unis entre 2019 et 2020, les taux de prescription des inhibiteurs de SGLT2 et des agonistes du récepteur du GLP1 sont bas et les sujets de différents groupes raciaux et ceux d’origine hispanique ont des probabilités statistiquement inférieures de recevoir des prescriptions pour ces médicaments en comparaison des sujets Blancs d’origine non-hispanique. Il faut bien sûr maintenant mieux comprendre les mécanismes expliquant ces différences dans les taux de prescription et la relation potentielle avec les différences en termes de complications.
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