Bronchiolite chez les nourrissons : lancement de la campagne nationale de prévention
Le ministère de la Santé et Santé publique France ont lancé, lundi 16 septembre, la nouvelle campagne nationale de sensibilisation contre la bronchiolite à VRS chez le nourrisson. Cette année, les parents auront le choix entre deux stratégies de prévention médicamenteuses.
La campagne nationale de sensibilisation contre la bronchiolite à VRS chez le nourrisson a été officiellement lancée, lundi 16 septembre, par le ministère de la Santé et Santé publique France. Cette infection touche environ 30% des enfants de moins de deux ans chaque année et constitue "une des premières causes d’hospitalisation chez les moins de 1 an", a rappelé Sarah Sauneron, directrice générale adjointe de la Santé, en conférence de présentation.
Cette campagne est marquée, cette année, par plusieurs grandes nouveautés, au premier rang desquelles la possibilité pour les parents de pouvoir désormais choisir entre deux stratégies de prévention médicamenteuses : l’immunisation des nouveau-nés par un anticorps monoclonal, ou la vaccination des mamans en fin de grossesse.
Lancé pour la première fois l’année dernière, l’anticorps monoclonal nirvésimab (Beyfortus, Sanofi) a entrainé une forte adhérence des parents (plus de 80%), et a prouvé son efficacité avec 5 800 hospitalisations évitées. Selon différentes études en vie réelle (en France mais aussi en Espagne et aux Etats-Unis), son taux d’efficacité serait d’au moins 80% pour l’ensemble des hospitalisations, les admissions en réanimation, mais aussi les passages aux urgences.
Cette année, la distribution du traitement est retombée dans le domaine public et le laboratoire Sanofi a annoncé qu’il mettrait sur le marché 600 000 doses, soit assez pour couvrir l’ensemble des besoins. Beyfortus, est commercialisé au prix de 401,82 euros, pris en charge entièrement par l’Assurance maladie sans avance de frais lorsque l’injection est pratiquée en maternité, et à 30% (avec complément par les mutuelles) lorsqu’elle est pratiquée en ville, par exemple pour les bébés nés entre janvier et septembre 2024. Le traitement sera disponible jusqu’en février 2025.
Un autre vaccin disponible
Beyfortus est "efficace dès les premiers jours et au moins 5 mois", a souligné la Dre Caroline Semaille, directrice générale de Santé publique France. Il est réservé pour le moment aux nourrissons de moins d’un an. Des discussions sont en cours pour l’étendre aux enfants à risque de 1 à 2 ans. Pour l’instant, ces derniers (bébés prématurés, porteurs de malformations cardiaque ou congénitale, …) doivent utiliser le palivizumab (Synagis, AstraZeneca).
En outre, pour la première fois cette année, le vaccin de Pfizer Abrysvo sera aussi disponible. Il doit être injecté entre la fin du septième et la fin du huitième mois de grossesse. Le nourrisson est alors protégé dès sa naissance et jusqu’à l’âge de 6 mois contre le VRS. Le vaccin est pris en charge à 100%, dans le cadre de l’assurance maternité.
Mais la campagne d’information se veut globale et met en avant les gestes de prévention : se laver les mains régulièrement, aérer le logement, porter un masque en cas de symptômes, éviter d’emmener l’enfant dans les lieux publics confinés, ne pas partager les biberons et ne pas fumer. Elle vise à diffuser le plus largement possible ces messages au travers du slogan "La bronchiolite, je l’évite". Des kits d’information seront également mis à la disposition des professionnels de santé et de la petite enfance. Ils peuvent être commandés sur le site de Santé public France.
Références :
Conférence de presse du ministère de la Santé et de Santé publique France (16 septembre)
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