Bébé.

Prévention de la bronchiolite : les parents auront le choix entre Abrysvo et Beyfortus

La Haute Autorité de santé recommande l’intégration du vaccin Abrysvo (Pfizer), dans la stratégie de prévention du nourrisson vis-à-vis des infections à VRS. Ce vaccin a reçu une autorisation de mise sur le marché européenne en août 2023. 

13/06/2024 Par Marielle Ammouche
Pédiatrie Thérapeutique
Bébé.

La Haute Autorité de santé (HAS) recommande l’intégration du vaccin Abrysvo (Pfizer), dans la stratégie de prévention du nourrisson vis-à-vis des infections à VRS. Ce vaccin, qui avait reçu une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne en aout dernier, est destiné aux femmes enceintes avec une injection lors du 8ème mois de grossesse (plus précisément entre les 32e et 36e semaines d’aménorrhée). La protection dure 6 mois après l’accouchement.

La HAS place donc Abrysvo au même niveau que le Beyfortus (Sanofi) pour la prévention des nourrissons contre la bronchiolite, et ne tranche pas entre les deux stratégies. Les futurs parents auront ainsi le choix entre la vaccination maternelle, ou l’immunisation des nourrissons par anticorps monoclonal.

Pour prendre sa décision, la HAS a pris en compte les données d’immunogénicité, d’efficacité, de tolérance et d’acceptabilité du vaccin Abrysvo. Une consultation publique a également eu lieu au printemps 2024.

Et au final, l’agence sanitaire reconnait l’intérêt de la vaccination au 8e mois de grossesse. Cela repose principalement sur les résultats de l’étude Matisse, qui démontrent une réduction des infections respiratoires sévères liées au VRS (de 81,8 % à 3 mois, et de 69,4 % à 6 mois) ; ainsi qu’une réduction des hospitalisations (67,7 % à 3 mois, 56,8 % à 6 mois).

Et, en ce qui concerne la tolérance du vaccin, "il n’a pas été rapporté d’augmentation d’événements indésirables graves ni chez la mère, ni chez le nouveau-né", souligne la HAS. La HAS insiste cependant "sur l’importance de mettre en place une pharmacovigilance renforcée en vue de documenter en particulier un éventuel surrisque de naissances prématurées (non significatif pour ce vaccin, mais ayant conduit à l’arrêt du développement d’un vaccin concurrent)".

Le choix entre Abrysvo et Beyfortus se fera après décision éclairée des parents. L’information de ces derniers est donc fondamentale. A cet effet, la HAS publie un tableau récapitulatif des avantages et inconvénients respectifs de ces deux stratégies, construit à partir des études disponibles. En particulier, contrairement à Abrysvo, Beyfortus a l’avantage d’avoir déjà été expérimenté en vie réelle, la saison passée, avec une efficacité confirmée. En revanche, il nécessite une injection chez le nourrisson. Et avec Abrysvo, l’enfant est protégé dès sa naissance.

Beyfortus sera, en outre, à privilégier dans trois situations, précise la HAS : lorsque la vaccination ne sera probablement pas efficace (nouveau-nés prématurés, intervalle de moins de 14 jours entre la vaccination et la naissance) ; en cas de nouvelle grossesse chez une mère précédemment vaccinée ; et chez les femmes immunodéprimées.

La campagne de prévention devrait avoir lieu de septembre à janvier, de façon concomitante pour le vaccin et l’anticorps monoclonal. La HAS préconise de rendre accessible les deux médicaments dans les maternités. Enfin, la vaccination contre le VRS peut être réalisée en même temps de celle contre la grippe, mais en respectant un intervalle minimum de deux semaines avant une vaccination contre la diphtérie-tétanos-coqueluche (dTca). 

Références :

Sources : Haute Autorité de Santé (13 juin)

Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?

Stéphanie Beaujouan

Stéphanie Beaujouan

Non

Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

Photo de profil de Julie Van Den Broucke
33 points
Médecins (CNOM)
il y a 6 mois
La famille "aura le choix entre Beyfortus et Abrysvo": mais elle aura aussi le choix de ne rien choisir? et on peut imaginer que ça ne sera pas une proportion négligeable, vu les réticences vaccinales
 
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