Selon l’association Brca, toutes les femmes atteintes d’un cancer avancé devraient pouvoir bénéficier de ces tests.
L’association Brca France lance une alerte concernant les difficultés d’accès aux tests génétiques de détection des gènes Brca 1 et 2, associées aux cancers du sein et de l’ovaire. Ces problèmes engendrent une perte de chance pour les patientes à deux niveaux : celui du dépistage, mais aussi celui du traitement. L’association affirme que 25 000 personnes sont porteuses de prédispositions génétiques aux cancers du sein et de l’ovaire liés aux gènes Brca1 ou Brca2, mais que 100 000 autres personnes sont concernées par ce risque et l'ignorent encore. "Lorsqu'elles le découvriront, il sera souvent trop tard, ce qui est regrettable car ces deux cancers sont accessibles à des stratégies de dépistage et de prévention aujourd’hui parfaitement validées", déplore l’association Brca France. Par ailleurs, il existe maintenant des traitements spécifiques, les inhibiteurs de poly-ADP-ribose-polymérase-1 (Parp), lorsqu’elles présentent un cancer du sein avancé. "L’histoire familiale ne permet pas de repérer toutes les personnes porteuses de la mutation", explique Pascal Pujol, président scientifique de l'association Brca France. "Il parait donc essentiel d’élargir la prescription des tests aux personnes atteintes d’un cancer du sein relevant d’une indication potentielle de ces nouveaux médicaments". Cela représenterait 8000 nouvelles indications d’analyse en France tous les ans. Engorgement des consultations Cependant, il existe actuellement un engorgement des consultations et des laboratoires, telle que "des délais d’obtention de rendez-vous de consultations et/ou de résultats d’un an sont parfois observés", affirme l’association. Les demandes de tests ont augmenté de 70% ces trois dernières années. Des créneaux d’urgence ont été mis en place par les centres dans certaines situations. Mais "les délais moyens sont devenus incompatibles avec la qualité des soins et sont sources de retards diagnostics et d’inconfort psychologique des femmes en attente des résultats". Et le plan France Médecine Génomique va dans le bon sens et vise à augmenter l’offre, mais il n’est pas encore opérationnel affirment les spécialistes. "Nous souhaitons interpeller les pouvoirs publics pour les inciter à mettre en place des campagnes d'information et de dépistage et améliorer l’accès aux tests", explique Noëlle Bastide, fondatrice et présidente de l'association. Le test est certes "relativement coûteux" (de l’ordre de 1500 euros), mais "si l'on rapporte cela au coût de prise en charge des cancers, le bénéfice en termes de prévention est sans aucun doute très positif", argumente-t-elle.
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