Dans le premier (1), des patients diabétiques de type 2 insuffisamment contrôlés par l'insuline basale ont été passés à l'insuline hebdomadaire icodec ou à l'insuline glargine U100 pendant 16 semaines. Dans cette étude, deux approches pour l'initiation de l'insuline icodec ont été évaluées, soit avec, soit sans une dose de charge (double-dose) pour la première dose. Le critère de jugement principal, le temps dans la cible de 0,70 à 1,80 g/L en surveillance continue du glucose au cours des semaines 15 et 16, était de 72,9% sous icodec avec dose de charge (n = 54), 66% sous icodec sans dose de charge (n = 50) et 65,0 % sous glargine U100 (n= 50), avec une différence statistiquement significative en faveur de l'icodec avec dose de charge versus la glargine U100 (7,9 % [IC 95 %= 1,8-13,9]). L'HbA1c moyenne a été réduite, passant de 7,9 % au départ à 7,1 % sous icodec avec dose de charge et à 7,4 % sous icodec sans dose de charge et glargine U100. Les taux d'événements indésirables et d'épisodes hypoglycémiques étaient comparables. Dans le deuxième articles (2), impliquant des patients atteints de diabète de type 2 mais naïfs d'insuline, trois stratégies de titrage différentes pour l'insuline icodec ont été comparées, ainsi qu'un groupe sous insuline glargine. Le groupe insuline glargine et deux des groupes insuline icodec avaient un objectif de glycémie à jeun de 0,80 à 1,3 g/L, l’un utilisant des incréments de dose hebdomadaires de 28 U/semaine (équivalent à 4 U/jour dans le groupe glargine), tandis que l'autre utilisait un incrément de dose plus faible de 21 U/semaine. Le troisième groupe d'insuline icodec utilisait à la fois la cible de glycémie à jeun agressive de 0,70 à 1,08 g/L et l'augmentation de dose plus importante de 28 U/semaine. Le critère de jugement principal, le temps dans la cible 0,70-1,80 g/L pendant les semaines 15 et 16 évalué par une surveillance continue de la glycémie, s'est amélioré par rapport aux valeurs de départ (icodec premier titrage : 57,0 % ; icodec second titrage : 55,2 % ; icodec troisième titrage : 51,0 % ; glargine U100 : 55,3 %) aux semaines 15 et 16 (icodec premier titrage : 76,6 % ; icodec second titrage : 83,0 % ; icodec troisième titrage : 80,9 % ; glargine U100 : 75,9%). Le temps dans la cible était plus élevé pour le second titrage d’icodec que pour la glargine U100 (différence estimée 7,08 points de % ; IC à 95 % : 2,12 à 12,04 ; P< 0,005). Aucun signal de sécurité inattendu n'a été observé. L'hypoglycémie de niveau 2 (<0,54 g/L) était rare dans tous les groupes (0,05 événements par patient-année d'exposition pour le premier titrage d’icodec, 0,15 événements par patient-année d'exposition pour le second titrage d’icodec, 0,38 événements par patient-année d'exposition pour le troisième titrage d’icodec et 0,0 événements par patient-année d'exposition pour la glargine U100), sans épisodes d’hypoglycémie sévère. Si l’on observe une nette amélioration du temps dans la cible dans le groupe avec une cible glycémique agressive, c’est au prix de plus d'hypoglycémies. L'insuline hebdomadaire a donc le potentiel de transformer le traitement du diabète de type 2 en réduisant le fardeau des injections quotidiennes d'insuline et en augmentant probablement l'observance du traitement, tout comme l'a fait le traitement hebdomadaire par les agonistes du récepteur du GLP-1 (3)
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