Pour cette étude, ils ont utilisé les données du Multinational Cardiovascular Risk Consortium mené dans 19 pays d’Europe, en Australie et en Amérique du Nord. Il s’agissait de sujets qui n’avaient pas de maladie cardiovasculaire connue au début de l’étude et chez qui des données solides étaient disponibles sur les événements cardiovasculaires ultérieurs. Le critère principal composite de maladies cardiovasculaires athéroscléreuses était défini comme la survenue d’un événement coronarien ou d’un accident vasculaire cérébral ischémique. Sur 524 444 sujets des 44 cohortes du consortium, 398 846 sujets provenant de 38 cohortes (dont 48.7 % de femmes d’âge médian 51 ans) ont été identifiés. 199 415 sujets ont été inclus dans la cohorte de dérivation dont 48.4 % de femmes et 199 431, dont 49.1 % de femmes, dans la cohorte de validation. Au cours d’un suivi maximal de 43.6 années (médiane 13.5 années ; intervalle interquartile 7 à 20.1), 54 542 événements cardiovasculaires sont survenus. Les analyses des courbes d’incidence montrent des taux d’incidence d’événements cardiovasculaires sur 30 ans progressivement supérieurs en fonction des catégories de non-HDL cholestérol (depuis 7.7 % pour un cholestérol non-HDL < 2.6 mmol/l à 33.7 % pour un cholestérol non-HDL ≥ 5.7 mmol/l chez les femmes, et depuis 12.8 % à 43.6 % chez les hommes, p<0.0001). Les modèles ajustés de Cox multivariés avec des cholestérol non HDL < 2.6 mmol/l comme référence montrent une augmentation dans l’association entre la concentration de cholestérol non-HDL et les maladies cardiovasculaires dans les deux sexes (depuis un hazard ratio de 1.1 ; IC 95 % = 1 à 1.3 pour un cholestérol non-HDL entre 2.6 et 3.7 mmol/l à un hazard ratio de 1.9 ; 1.6 – 2.2 pour un cholestérol non HDL ≥ 5.7 mmol/l chez les femmes et depuis 1.1 ; 1.0 – 1.3 à un hazard ratio de 2.3 ; 2 – 2.5 chez les hommes). L’outil dérivé par cette équipe permet une estimation du risque d’événement cardiovasculaire spécifique du cholestérol non HDL avec une comparabilité élevée entre les cohortes de dérivation et la cohorte de validation. Une réduction de 50 % de la concentration du cholestérol non-HDL est associée à une réduction du risque d’événement cardiovasculaire à l’âge de 75 ans et cette réduction du risque est supérieure si la concentration de cholestérol est réduite plus tôt. En conclusion, les concentrations de cholestérol non-HDL dans le sang sont fortement associées aux risques à long terme de pathologies cardiovasculaires athéroscléreuses. Un outil simple pour l’évaluation du risque individuel à long terme et du bénéfice potentiel d’un traitement hypolipémiant précoce sont donnés dans cette étude, ce qui peut permettre d’aider la communication entre le médecin et son patient pour les stratégies de prévention primaire.
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