Une étude de cohorte rétrospective chez les Anciens Combattants Américains (Veterans Health Administration) a été menée de 2001 à 2009 pour tester l'hypothèse selon laquelle l'incidence des MACE était plus faible avec l'ajout (à un traitement par metformine, sulfonylurée ou insuline, seule ou en association) d’un ARGLP1 ou d’un ISGLT2 en comparaison d’un inhibiteur de DPP4 (IDPP4) en prévention cardiovasculaire primaire. Les critères d’évaluation étaient la survenue de MACE (critère composite comportant infarctus aigu du myocarde, accident vasculaire cérébral ou décès cardiovasculaire) et celle d'une hospitalisation pour insuffisance cardiaque (IC). La cohorte comprenait 28 759 paires pondérées ARGLP1 versus 28 628 IDPP4 et 21 200 ISGLT2 versus 21 170 paires pondérées IDPP4. L'âge médian était de 67 ans et la durée du diabète était de 8,5 ans. L’ajout d’un ARGLP1 était associé à une réduction de la survenue des MACE et des IC en comparaison des MACE et des IC observés après ajout d’un IDPP4 (rapport de risque ajusté = 0,82 ; IC 95 % = 0,72 à 0,94), ce qui donne une différence de risque ajustée de 3,2 événements (1,1 à 5,0) pour 1 000 personnes-années. En revanche, les ISGLT2 n'étaient pas associés à une réduction du risque de MACE ou d’IC (rapport de risque ajusté= 0,91 ; 0,78 à 1,08) par rapport à l’ajout d’un IDPP4 donnant une différence de risque ajusté de 1,28 événements (-1,12 à 3,32) pour 1 000 personnes-années. Chez des patients diabétiques sans antécédents cardiovasculaires, l'ajout à un traitement par metformine, sulfonylurée ou insuline, seule ou en association, d’un agoniste du récepteur du GLP-1 est donc associé à une réduction des hospitalisations pour événements cardiovasculaires majeurs et pour insuffisance cardiaque en comparaison de l'ajout d’un inhibiteur de DPP4. En revanche, l'ajout d’un inhibiteur de SGLT2 n'est pas associé à la prévention primaire des événements cardiovasculaires majeurs et de l’insuffisance cardiaque.
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