Compléments alimentaires à base de plantes : un outil pour améliorer leur sécurité d’utilisation
Ce ne sont pas moins de 118 plantes médicinales que l’on peut retrouver actuellement dans les compléments alimentaires. Or ces produits peuvent entraîner des risques pour la santé dus à des contre-indications, ou interactions médicamenteuses. Les compléments alimentaires sont donc bien moins anodins qu’ils peuvent le paraître. Or le consommateur n’en est pas informé car, contrairement aux médicaments, ces produits n’ont pas l’obligation de comporter de notice explicative et de sécurité, mais uniquement quelques informations succinctes ayant trait à l’identité des ingrédients. En conséquence, "la simple mention de la présence de plantes dans les compléments alimentaires peut parfois être faussement rassurante pour le consommateur, alors que certaines plantes peuvent présenter un risque dans certaines conditions d’utilisation, selon le type d’extraits de plantes ou la sensibilité de populations particulières, comme les femmes enceintes ou les enfants" souligne l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Il existe donc souvent un défaut d’information du consommateur. L’Anses a donc décidé de porter une attention particulière à cette question. Elle a publié un avis qui confirme que ces compléments alimentaires "peuvent entraîner des effets indésirables parfois graves, comme des allergies sévères ou des atteintes hépatiques potentiellement mortelles". En outre, elle s’est basée sur les données des médicaments à base de ces plantes pour les transposer aux compléments alimentaires. A partir de là, elle a dressé un tableau récapitulant l’ensemble des précautions d’emploi, recommandations, contre-indications et interactions médicamenteuses potentielles relatives aux 118 plantes médicinales utilisées dans les compléments alimentaires. Cela, de façon à donner aux médecins, pharmaciens et nutritionnistes, un support pour fournir le meilleur accompagnement possible aux consommateurs de compléments alimentaires. L’agence souhaite aussi une meilleure formation des professionnels de santé en charge de conseils et de vente de compléments alimentaires, sur ce sujet. Elle recommande enfin, aux fabricants, de "faire apparaître de manière explicite les éventuelles restrictions d’usage liées à la présence de plantes, dans la notice ou en mention sur l’emballage".
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