Une neurostimulation médullaire peut être proposée, selon les recommandations de la Haute autorité de santé, après échec des autres traitements dans des douleurs neuropathiques radiculaires ou tronculaires persistantes d’origine zostérienne, diabétique, traumatique, chirurgicale, un syndrome régional douloureux complexe de type I et II, ou dans les douleurs chroniques ischémiques de la maladie de Buerger.
Après une phase de test, une électrode connectée à un boîtier externe de stimulation est implantée par voie percutanée ou chirurgicale en regard des cordons postérieurs de la moelle épinière. Le courant émis bloque la transmission du message nociceptif et la stimulation électrique couvre la douleur par des sensations de paresthésies locales. Le Pr Philippe Rigoard (CHU de Poitiers), a plaidé pour cette technique "qui expose à peu de complications, notamment d’hématomes épiduraux", et évolue beaucoup, tout en admettant que "ses indications doivent être bien posées en réunion de concertation pluridisciplinaire". L’étude Estimet, conduite sur 115 patients, a confirmé son intérêt pour réduire des douleurs radiculaires et lombaires, post-chirurgicales avec une réduction de moitié du score de douleur, après 1 an de suivi, et une amélioration de la qualité de vie. "Le ciblage neuronal est aujourd’hui plus précis grâce à des électrodes de nouvelle génération, l’utilisation d’algorithmes de navigation. L’implantation est dans certains centres comme celui de Poitiers réalisée sous hypnose. Et les générateurs sont miniaturisés", a expliqué le Pr Rigoard. Reste "que 1000 à 2000 patients seulement sont implantés en France, alors que 6000 pourraient en tirer parti".
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