Les signataires souhaitent attirer l’attention en particulier sur le traitement de la douleur chronique en France, qui touche 20% de la population, et qui se trouve dans une situation "critique" selon Françoise Alliot Launois, vice-présidente de l’Association française de lutte antirhumatismale. Pour le Pr Serge Perrot, Président de la SFETD, cette prise en charge doit être "repensé en profondeur", avec notamment le développement d’un réseau de soin multiprofessionel et transversal. Le Pr Gisèle Pickering, représentante de la SFETD à la Fédération européenne de la douleur (Efic), précise "cela passe par des mesures concrètes, sur la formation des professionnels de santé, la consolidation des actions de prévention, le développement de la recherche, le renforcement des structures de soins et coordinations interprofessionnelles…". Les auteurs du plaidoyer proposent donc 5 mesures prioritaires. Ils souhaitent tout d’abord inscrire la douleur comme priorité de santé publique dans le plan ministériel "Ma santé 2022" et veulent renforcer le rôle et le fonctionnement des réseaux de soins. Il s’agit ensuite d’améliorer la formation de l’ensemble des professionnels en particulier concernant les populations vulnérables et mal communicantes. La prise en charge de douleur liée aux soins doit aussi être optimisée, via, par exemple "des documents informatifs sur les facteurs de risques de la chronicisation de la douleur et comment les réduire". Enfin, la recherche doit être développée.
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