Douleur et fatigue persistent longtemps après la prise en charge d’un cancer
C’est pourquoi l’Institut national du cancer (INCa) a mené une enquête nommée Vican qui aborde ces questions. Une première édition a été menée en 2012 et concernait la vie 2 ans après la maladie (Vican2). Mais, cette période est apparue insuffisante et l’étude a été renouvelée après un délai de 5 ans (Vican5). Plus de 4 000 patients âgés de 18 à 82 ans ont été interrogés. Les résultats viennent d’être présentés par l’INCa.
Il en ressort qu'il est difficile de renouer avec sa vie d'avant. Ainsi, si on survit mieux à la maladie grâce aux progrès de la médecine, "le cancer reste cependant une épreuve difficile tant au plan physique que psychologique, avec des répercussions sur la vie personnelle, sociale et professionnelle", souligne l'Institut. Près de deux tiers des sondés (63,5%) disent souffrir de "séquelles". "Les séquelles, troubles et dysfonctionnements les plus cités concernent notamment les modifications de l'image du corps, les douleurs, la fatigue, les troubles moteurs ou de la vision, et les difficultés sexuelles", indique l'INCa. Et "trois fois sur quatre, ces séquelles ne font pas l'objet d'un suivi médical spécifique". La fatigue "cliniquement significative" est ressentie par près de la moitié (48,7%) des sondés. Surtout des femmes : 56,5% d'entre elles en font état, contre 35,7% des hommes. "Les personnes les plus vulnérables par rapport à la fatigue sont les plus jeunes, et celles en situation de précarité financière. Ce dernier point souligne le poids toujours aussi important des inégalités sociales dans le vécu de l'après-cancer", notent les auteurs de Vican5. Même différence entre les sexes concernant la douleur : 73% "déclarent avoir ressenti des douleurs au cours des quinze derniers jours, les femmes plus souvent que les hommes". Et "neuf fois sur dix ces douleurs sont chroniques", à savoir qu'elles durent depuis trois mois ou plus. L'INCa ne donne pas d'éclairage sur les raisons pour lesquelles les femmes souffrent plus souvent. Il relève seulement que "celles atteintes d'un cancer du sein ou du col de l'utérus" ont le plus de douleurs.
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