Le liquide entrant dans la composition de ces cigarettes électroniques associe nicotine, arômes (vanilline, benzaldéhyde pour simuler l’arôme de fruit...) et, pour une proportion de 90 % : solvants (propylène glycol, glycérine...). Or, des travaux réalisés par l’équipe de ce chercheur ont révélé qu’arômes et solvants peuvent former de nouveaux composés chimiques, les acétals, dont les effets n’ont jamais été évalués. La vanilline après interaction avec le propylène glycol (PG) devient du vanilline PG acétal, le benzaldéhyde se transforme en benzaldéhyde PG acétal. Le problème est que les fabricants n’ont pas pour obligation de déclarer ces composés aux autorités, à la différence des ingrédients classiques des e-cigarettes en Europe. Il faudrait le faire et développer des recherches pour mieux évaluer leur toxicité, plaide le Pr Jordt. Des expériences, entreprises par l’équipe de ce spécialiste, ne sont pas rassurantes. Elles révèlent que certains acétals, comme le benzaldéhyde PG acétal, peuvent détruire à de faibles doses les cellules de l’épithélium nasal humain et interférer avec le métabolisme cellulaire. Certains de ces composés stimulent aussi des récepteurs nerveux situés dans les bronches (TRPV1, TRPA1). Ce qui peut déclencher une réaction inflammatoire.
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