Ils ont pour cela mis en place une étude de cohorte de population des diabétiques enregistrés dans une base de données de médecine générale en Angleterre. Les données de population nationale chez les diabétiques de type 1 et de type 2, colligées par un audit national sur le diabète, ont été reliées à des registres de mortalité colligés par l’Office National des Statistiques entre 2017 et mai 2020. Ils ont identifié le nombre de décès hebdomadaires chez les diabétiques de type 1 et de type 2 au cours des 19 premières semaines de 2020 et l’ont comparé aux semaines correspondantes de 2017, de 2018 et de 2019. Ils ont ensuite regardé les associations avec les facteurs de risque et la mortalité liée au COVID-19. Les décès hebdomadaires dans les 19 premières semaines de 2020 ont dépassé les moyennes hebdomadaires correspondantes des 3 années précédentes (2017, 2018 et 2019), de 672 (50.9 %) chez les diabétiques de type 1 et de 16 071 (64.3 %) chez les diabétiques de type 2. Entre le 16 février et le 11 mai 2020, parmi 264 390 diabétiques de type 1 et 2 874 020 diabétiques de type 2, 1604 diabétiques de type 1 et 36 291 diabétiques de type 2 sont décédés quelles qu’en soient les causes. Sur ces décès totaux, 464 chez les diabétiques de type 1 et 10 525 chez les diabétiques de type 2 ont été définis comme étant liés au COVID-19 dont 282, soit 62.3 %, et 5 833, soit 55.4 %, sont survenus chez les patients ayant des antécédents cardiovasculaires ou une insuffisance rénale (taux de filtration glomérulaire < 60 ml/min/1.73 m2). Le sexe masculin, l’âge supérieur, l’atteinte rénale, l’origine ethnique, le niveau socio-économique et les antécédents préalables d’accidents vasculaires cérébraux et d’insuffisance cardiaque sont associés à une augmentation de la mortalité liée au COVID-19 aussi bien dans le diabète de type 1 que dans le diabète de type 2. En comparaison des sujets ayant une hémoglobine glyquée entre 6.5 et 7 %, les diabétiques dont l’hémoglobine glyquée est ≥ 10 % ont un excès de mortalité liée au COVID-19 (hazard ratio = 2.23 ; IC 95 % = 1.5 à 3.3 ; p < 0.0001 chez les diabétiques de type 1 et 1.61 ;1.47 à 1.77 ; p < 0.0001 chez les diabétiques de type 2). De plus, chez les diabétiques de type 2, la mortalité liée au COVID-19 était significativement supérieure chez ceux qui avaient une hémoglobine glyquée ≥7.6 % en comparaison de ceux qui avaient une hémoglobine glyquée entre 6.5 et 7 %, donnant un hazard ratio de 1.22 (IC 95 % = 1.15 à 1.3 ; p < 0.0001) entre 7.6 et 8.9 % et de 1.36 entre 9 et 9.9%. L’association entre l’IMC et la mortalité liée au COVID-19 prenait une forme de courbe en U. Les décès chez les diabétiques de type 1 et de type 2 ont donc augmenté de manière nette au cours de la partie initiale de la pandémie de COVID-19 en Angleterre. L’augmentation de la mortalité liée au COVID-19 est associée non seulement aux complications cardiovasculaires et rénales mais également, de manière indépendante, au contrôle glycémique et à l’IMC.
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