Ces essais se dérouleront via la plateforme Covireivac de l’Inserm. Des accords ont été conclus avec des industriels, dont Astra Zeneca et Janssen, après avis du Comité scientifique vaccins Covid-19. « Même si des vaccins sont autorisés dans les prochains mois, il est impératif de poursuivre les essais afin d’approfondir les connaissances scientifiques notamment sur la durée de la protection et la qualité de la réponse immunitaire. Quelle que soit la stratégie vaccinale adoptée en France et les vaccins qui seront autorisés par les autorités sanitaires, la tenue d’essais cliniques via Covireivac sera poursuivie pour répondre à d’autres questions de recherche qui continuent de se poser » explique l’Inserm. Le développement de plusieurs vaccins apparait en effet indispensable dans la lutte cotre la pandémie actuelle pour répondre aux besoins mondiaux mais aussi bénéficier de produits qui seront actifs dans les diverses populations. Par exemple, les données des essais vaccinaux qui ont été rendus publiques jusqu’à présent informent peu sur les effets des vaccins chez les personnes âgées, les enfants, ou encore les femmes encientes.
Deux des essais à venir seront des essais de phase 3. Ils concerneront le vaccin du laboratoire Janssen (filiale de Johnson & Johnson) et celui développé par la firme AstraZeneca et l'université d'Oxford. Ces deux essais porteront sur 1 000 volontaires chacun à partir de mi-décembre, sous réserve des autorisations nécessaires (de l'agence du médicament ANSM et d'un Comité des protections des personnes). Le troisième essai concerne le vaccin du laboratoire américain Moderna. L'essai français se fera à moins grande échelle, en phase 2 et sur 180 volontaires, à partir de fin décembre ou début janvier. Son objectif ne sera pas d'évaluer son efficacité à grande échelle, mais d'examiner « de façon beaucoup plus fine », sur des critères ciblés, la réponse immunitaire provoquée par ce vaccin, a expliqué le Pr Odile Launay (hôpital Cochin, Paris), en conférence de presse. Ainsi, parmi les 180 volontaires, 120 seront âgés de 70 ans et plus. Lancée le 1er octobre 2020, la plateforme Covireivac comprend déjà 40 000 volontaires.
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