C’est ce que rapporte une étude de Santé publique France parue dans le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) du 16 octobre 2018, basée sur les données du Baromètre Santé qui a interrogé plus de 25 000 personnes de 18 à 75 ans. Cette prévalence est en hausse de 1,8 point par rapport à 2010. Et l’augmentation concerne davantage les femmes (+3 points), les 35-44 ans (+4 points), les chômeurs (+5 points) et les individus déclarant des revenus faibles (+3 points). Cette hausse est d’autant plus inquiétante qu’elle succède à une période de stabilité sur la période 2005-2010. En outre, si la prévalence des EDC est légèrement inférieure parmi les sujets actifs (8,2%), les femmes là encore restent particulièrement touchées : deux fois plus que les hommes (11,4 contre 5,3). Les professions intermédiaires et les employés présentaient les plus fortes prévalences d’EDC (environ 12% chez les femmes vs 6% chez les hommes). Les hommes cadres apparaissaient les moins touchés (4,5%). Chez les hommes, les trois secteurs aux prévalences les plus élevées étaient l’hébergement et la restauration, les activités financières et d’assurance ainsi que les arts et spectacles. Concernant les femmes, les taux de prévalence n’étaient pas significativement différents selon le secteur d’activité. Les auteurs précisent cependant que les secteurs de la construction, des arts et spectacles, l’hébergement et la restauration présentaient les prévalences les plus élevées. Ils concluent que ces données doivent inciter à la mise en place de nouvelles mesures de prévention, plus ciblées.
En 2017 en France, près d’une personne sur dix (9,8%) a vécu un épisode dépressif caractérisé (EDC), au cours de ces 12 derniers mois (13% chez les femmes et 6 ,4% chez les hommes).
Médecins, faut-il signer l'accord conventionnel proposé par la Cnam?
Thierry Lemoine
Oui
Il ne faut pas rêver: la très grande majorité des médecins secteur 1 ne se déconventionnera pas ( pour les secteurs 2, la questio... Lire plus