Moins d’un mois après le démarrage de la vaccination en France contre le Covid, 138.000 personnes ont reçu une injection à la date du 11 janvier. Il s’agit d’environ 110.000 professionnels de santé et 30.000 résidents en Ehpad, précise le ministère de la Santé. Alors que tout se met progressivement en place - logistique, modalités pratiques, public concerné - les équipes d’Olivier Véran ont rappelé que la semaine prochaine serait synonyme d’une “montée en puissance” notable des résidents vaccinés. Un public auquel il faudra aussi ajouter les personnes âgées de 75 ou plus vivant à domicile, dont la vaccination démarrera officiellement le 18 janvier. Pour ce faire, le ministère l’assure : il n’y a pas de tension sur les stocks de vaccins. Si le vaccin Pfizer/BioNTech a été livré partout en France, celui de Moderna récemment autorisé sera lui, envoyé aux endroits où la circulation du virus est la plus active (Région PACA ou Bourgogne-Franche-Comté) par exemple. Dans un premier temps, l’approvisionnement couvrira tous les départements pour ensuite passer, dans un second temps, à un système “cible”, explique le ministère, via notamment les grossistes répartiteurs et les réseaux d’officines. Enfin, des commandes d’aiguilles ont été réalisées par Santé Publique France.
Légende : Nombre de personnes vaccinées par régions à la date du 11 janvier 2021. Source : ministère de la Santé.
Répartition des vaccins en France et rôle des pharmaciens Une fois que les premiers réseaux de distribution auront été établis, la distribution des vaccins se fera d’ici fin janvier via les pharmacies. S’il n’est pour le moment pas prévu que les pharmaciens participent à la vaccination, la question se posera au moment où les doses seront effectivement dans les officines. Mais “ce n’est pas pour tout de suite”, préviennent les équipes d’Olivier Véran. Vaccination dans les centres de vaccination : pas de consultation pré-vaccinale Plus de 350 centres de vaccinations sont d’ores et déjà prêts à accueillir le public à vacciner contre le Covid. Si la question a fait débat et occasionné diverses communications contradictoires de la part de la rue de Ségur, il n’y aura finalement pas de consultation pré-vaccinale pour les patients venant s’y faire vacciner. “Le système qui a été poussé au sein des centres de vaccination permet de concilier sécurité maximum et vaccination”, fait-on savoir du côté d’Olivier Véran et de Matignon. Ainsi, le patient, accueilli par un infirmier, doit remplir un questionnaire dès son arrivée. Cette “check liste” repose sur l’avis de la HAS et de la société française d’infectiologie. S’il apparaît qu’une consultation est nécessaire, cela est possible sur place. Sinon, la vaccination sera immédiate, après une relecture du questionnaire par un médecin sur place. En Ephad : pas de délai entre la première et seconde injection Plusieurs pays, dont le Danemark, ont fait le choix de différer la deuxième dose de vaccin en ce démarrage de campagne vaccinale. En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament a estimé que la deuxième dose pourra être différée “jusqu’à six semaines au lieu de trois”. Mais cela ne sera pas possible dans les Ehpad, où la seconde injection devra obligatoirement être réalisée 21 jours après la première, note le ministère de la Santé et cela “ne bougera pas”, selon lui.
Commandes de vaccins : six contrats signés A l’heure actuelle, six contrats pour des vaccins ont été signés avec les partenaires européens. Au total, 49 millions de doses ont déjà été commandées à Pfizer/BioNTech, 24 millions de doses pour le vaccin Moderna. Les autorités sanitaires anticipent également, au fur et à mesure dans un ordre hypothétique : 44 millions de doses pour le vaccin Astrazeneca, environ 33 millions de doses pour le vaccin Curvac, 30 millions pour celui de Johnson et Johnson et enfin, 45 millions de doses pour celui de Sanofi. Tous ces vaccins exceptés celui de Johnson et Johnson s’administrent en deux doses, et il faut aussi tenir compte d’une hypothétique perte, nuance le ministère, qui calcule que la France devrait à terme avoir accès à 225 millions de doses. Ouverture de la vaccination aux plus de 65 ans Elle sera la plus “rapide possible”, promet le ministère mais à l’heure actuelle, aucune date n’a été communiquée. “Nous avons un nombre conséquent de doses à utiliser. On va le faire de la manière la plus dirigée possible. Il y a une nécessaire progressivité dans la couverture vaccinale”, confirme-t-il. Faille de Doctolib : Nancy a vacciné les plus de 75 ans une semaine trop tôt Néanmoins, le numéro d’appel créé pour la prise de rendez-vous sera dévoilé mercredi 13 janvier. Concernant les personnes âgées de plus de 75 ans, une lettre d'invitation leur sera envoyée par l’Assurance maladie, directement via les départements pour que la liste des centres de vaccinations y apparaisse.
Un cas "d'effet indésirable de nature allergique" au vaccin contre le Covid-19 de Pfizer/BioNTech a été observé en France, a indiqué le ministre de la Santé Olivier Véran devant la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale. Sur 138.000 Français qui ont pour l'instant reçu la première dose du vaccin, "nous avons (...) dans le pays un cas d'effet indésirable de nature allergique qui correspond aux effets indésirables constatés à l'étranger", a déclaré le ministre. "L'issue a été favorable et les suites simples", a-t-il précisé. Selon lui, la fréquence de cet effet indésirable correspond à ce qui a été observé à l'étranger, avec environ 1 cas pour 100.000 personnes. [avec AFP]
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