Pour cela, ils ont créé une cohorte de patients âgés de plus de 40 ans qui avaient un diabète de type 2. L’exposition était définie comme la première survenue d’une hypoglycémie sévère (justifiant une hospitalisation ou la visite d’un médecin). Ils ont comparé l’exposition à la non-exposition, d’une part chez des sujets âgés de 45 à 64 ans (âge mûr) et d’autre part chez des sujets âgés de 65 à 84 ans (sujets plus âgés). Les patients ont ensuite été suivis et le risque de démence analysé. Sur les 221 683 patients de la cohorte « âge mûr » (45 à 64 ans), 1 793 ont eu au moins une hypoglycémie sévère pendant cette période. Sur une médiane de 9.4 années de suivi, 3 117 diagnostics de démence ont été faits dont 32 chez ceux qui ont eu une hypoglycémie sévère. Sur les 223 940 patients de la cohorte « sujets plus âgés », 2 466 ont eu au moins une hypoglycémie sévère et sur une médiane de 6.7 années, 15 997 diagnostics de démence ont été faits dont 158 parmi les patients exposés à une hypoglycémie. En comparaison avec ceux qui n’avaient pas eu d’hypoglycémies, le taux de démence était supérieur chez ceux qui avaient eu des hypoglycémies, aussi bien quand celles-ci étaient survenues à l’âge mûr (45-64 ans) donnant un hazard ratio de 2.85 (IC 95 % = 1.72 – 4.72) que lorsqu’elles étaient survenues lorsque les sujets étaient plus âgés (65-84 ans) donnant un hazard ratio comparable de 2.83 (1.83 – 3.11) En conclusion, le fait d’avoir des hypoglycémies sévères, aussi bien à l’âge mûr (45 – 64 ans) que plus tard dans la vie (65 – 84 ans), est associé au doublement du risque de démence. Il faut donc prévenir ces hypoglycémies tout au long de la vie chez les patients ayant un diabète de type 2.
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