Afin d’évaluer si les patients qui mettaient en route un traitement par inhibiteur de SGLT2 étaient à risque accru d’infection urinaire grave en comparaison de ceux qui mettaient en route un traitement par inhibiteur de DPP-4 ou agoniste du récepteur du GLP1, une étude de cohorte de population dans 2 bases de données américaines a été mise en place. Après appariement sur le score de propensité, 123 752 patients ont été identifiés dans la 1ère cohorte et 111 978 dans la 2ème cohorte des 2 bases de données. Dans la 1ère cohorte, les personnes qui recevaient un nouveau traitement par inhibiteur de SGLT2 avaient 61 événements en rapport avec une infection urinaire sévère, donnant un taux d’incidence de 1.76 pour 1000 personnes/année en comparaison de 57 événements dans le groupe qui initiait un traitement par inhibiteur de DPP-4, donnant un taux d’incidence de 1.77 pour 1000 personnes/année. Le hazard ratio au sein de cette première cohorte est de 0.98 (IC 95 % = 0.68 à 1.41). Dans la seconde cohorte, les patients qui recevaient un inhibiteur de SGLT2 avaient 73 événements pour 1000 personnes/année donnant un taux d’incidence de 2.15 pour 1000 personnes/année alors que ceux qui initiaient un traitement par agoniste du récepteur de GLP1 avaient 87 événements, donnant un taux d’incidence de 2.96 pour 1000 personnes/année. Le hazard ratio au sein de cette seconde cohorte est de 0.72 (0.53 à 0.99). Les données étaient robustes en termes de sensibilité. De plus, les inhibiteurs de SGLT2 n’étaient pas associés à une augmentation du risque d’infection urinaire modérées et traitées en ambulatoire. En conclusion, dans une grande cohorte de patients vus en pratique clinique de routine, le risque d’infection urinaire grave ou modérée parmi ceux qui démarrent un traitement par inhibiteur de SGLT2 est similaire à celui des patients initiant un traitement avec d’autres traitements antidiabétiques de seconde ligne.
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