Diabète de type 2 : pas de surrisque d’infection urinaire grave sous inhibiteur de SGLT2

27/09/2019 Par Pr Philippe Chanson
Diabétologie
Les données concernant les infections urinaires apparaissant sous inhibiteurs de SGLT2 sont discordantes dans les études publiées jusqu’à maintenant.

Afin d’évaluer si les patients qui mettaient en route un traitement par inhibiteur de SGLT2 étaient à risque accru d’infection urinaire grave en comparaison de ceux qui mettaient en route un traitement par inhibiteur de DPP-4 ou agoniste du récepteur du GLP1, une étude de cohorte de population dans 2 bases de données américaines a été mise en place. Après appariement sur le score de propensité, 123 752 patients ont été identifiés dans la 1ère cohorte et 111 978 dans la 2ème cohorte des 2 bases de données. Dans la 1ère cohorte, les personnes qui recevaient un nouveau traitement par inhibiteur de SGLT2 avaient 61 événements en rapport avec une infection urinaire sévère, donnant un taux d’incidence de 1.76 pour 1000 personnes/année en comparaison de 57 événements dans le groupe qui initiait un traitement par inhibiteur de DPP-4, donnant un taux d’incidence de 1.77 pour 1000 personnes/année. Le hazard ratio au sein de cette première cohorte est de 0.98 (IC 95 % = 0.68 à 1.41). Dans la seconde cohorte, les patients qui recevaient un inhibiteur de SGLT2 avaient 73 événements pour 1000 personnes/année donnant un taux d’incidence de 2.15 pour 1000 personnes/année alors que ceux qui initiaient un traitement par agoniste du récepteur de GLP1 avaient 87 événements, donnant un taux d’incidence de 2.96 pour 1000 personnes/année. Le hazard ratio au sein de cette seconde cohorte est de 0.72 (0.53 à 0.99). Les données étaient robustes en termes de sensibilité. De plus, les inhibiteurs de SGLT2 n’étaient pas associés à une augmentation du risque d’infection urinaire modérées et traitées en ambulatoire. En conclusion, dans une grande cohorte de patients vus en pratique clinique de routine, le risque d’infection urinaire grave ou modérée parmi ceux qui démarrent un traitement par inhibiteur de SGLT2 est similaire à celui des patients initiant un traitement avec d’autres traitements antidiabétiques de seconde ligne.

Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?

M A G

M A G

Non

Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus

0 commentaire
13 débatteurs en ligne13 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête
Soirées d'intégration en médecine : le bizutage a-t-il vraiment disparu ?
02/10/2024
2
Concours pluripro
Maisons de santé
Objectif 4000 maisons de santé : les enjeux des prochaines négociations conventionnelles
07/11/2024
2
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
5
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2