Afin de le vérifier et d’évaluer si les inhibiteurs de SGLT2 en comparaison des inhibiteurs de DPP4 étaient associés à une augmentation du risque d’acidocétose diabétique chez les patients diabétiques de type 2, une étude de cohorte de population portant sur les nouveaux utilisateurs de ces médicaments entre 2013 et 2018 a été mise en place au Canada et au Royaume-Uni. 208 757 nouveaux utilisateurs d’inhibiteurs de SGLT2 ont été appariés à 208 757 patients recevant des inhibiteurs de DPP4. Globalement, 521 patients ont eu une acidocétose diabétique au cours des 370 454 personnes/année de suivi, donnant un taux d’incidence pour 1 000 personnes/année de 1.4 (IC 95 % 1.29 à 1.53). En comparaison des inhibiteurs de DPP4, les inhibiteurs de SGLT2 étaient associés à une augmentation du risque d’acidose diabétique (taux d’incidence = 2.03 ; 1.83 à 2.25 vs 0.75 ; 0.63 à 0.89). Le hazard ratio est donc de 2.85 (1.99 à 4.08). En fonction de la molécule utilisée, les hazard ratios étaient de 1.86 (1.11 à 3.10) pour la dapagliflozine, de 2.52 (1.23 à 5.14) pour l’empagliflozine et de 3.58 (2.13 à 6.03) pour la canagliflozine. L’âge et le sexe ne modifiaient pas l’association ; le fait d’avoir reçu au préalable de l’insuline semblait diminuer le risque. En conclusion, les inhibiteurs de SGLT2 sont associés à un très faible risque d’acidocétose. Ce risque est néanmoins trois fois plus élevé que celui des inhibiteurs de DPP4, les analyses en fonction du type de molécule suggérant un effet de classe.
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